26 février 2009

Hitler et les Officiers : un pacte pour le meilleur... et pour le pire

2 août 1934, midi : Trois heures après le décès du Président Hindenburg (87 ans), une décision du Cabinet (datée en fait de la veille) est rendue publique. Il s’agit d’un véritable coup d’Etat (mais il est prévu qu’il soit, et il sera, soumis à l’approbation populaire via plébiscite cf. plus bas) : le poste de Président est supprimé (il n’y aura donc pas de nouvelles élections présidentielles), les fonctions de l’ex-Président se cumulent avec celles de Chancelier sur la tête d’Adolf Hitler qui prend dorénavant les titres de Führer und Reichskanzler (Guide et Chancelier du Reich) et Oberster Befehlshaber der Reichswehr (Commandant suprême des Forces Armées). Un serment solennel d’allégeance au Führer (et non pas à l’Allemagne) sera prêté par TOUS les membres de la Reichswehr, et plus tard, bien sûr, de la Wehrmacht) quel que soit leur grade. Cela signifie les pleins pouvoirs et la fin, de facto, de l’intermède républicain issu de la Guerre Mondiale (République dite de Weimar). La dictature nazie (sans retour possible désormais) commence réellement ce jour-là, avec l’assentiment explicite de l’Armée, et non pas le 30 janvier 1933. Nota : La question d’un soutien populaire massif, ou non, à ce qui est présenté aujourd’hui comme LA « dictature » des dictatures, sort du cadre de cet article. Son importance mériterait bien sûr des développements séparés.

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