24 novembre 2005

Terminé : Göring. A Biography

Je viens de terminer la biographie de Göring par David Irving. Encore un autre livre fascinant de cet auteur. La guerre vécu par l'extravagant Göring est déroutante, guerre d'ailleurs qu'il ne s'occupait que ponctuellement, entre ses nombreuses escapades en France et en Italie pour piller les trésors nationaux, il était ramené à la réalité par son Führer lorsque son armée l'air de fournissait pas les résultats attendus. Göring s'est toujours opposé à la guerre contre l'URSS, mais n'a jamais été capable de s'opposer aux décisions de Hitler. Lors du procès de Numremberg, il vola la vedette en répondant aux questions avec intelligence, tout en avouant tout ce qu'on lui reprochait, sauf en ce qui a trait aux atrocités nazies.

David Irving a été arrêté en Autriche le 11 novembre dernier, il est considéré comme un négationiste, c'est à dire la négation de l'Holocauste. Mais lorsqu'on lit ses livres, on se rend bien compte qu'il a une adminration pour Hitler, mais ne renit pas pour autant les crimes nazis.

06 novembre 2005

L'année 1944 est documentée!

Je viens tout juste de terminer la documentation de chacune des journées de l'année 1944 sur le site verslavictoire.com. La documentation n'est pas complète, mais les principaux événements de chaque journée y sont. L'année 1945 est également documentée jusqu'à la capitulation officielle de l'Allemange nazie le 8 mai 1945.

En date d'aujourd"hui j'ai documenté 494 jours de guerre à partir de diverses sources. J'ai mis un point d'honneur à ne faire aucun copier-coller de mes sources, elles sont en anglais seulement et j'ai fais mes propres traductions en français. C'est beaucoup plus de travail mais cela me permet d'ajouter ma touche personnelle.

Prochaine étape: documenter l'année 1943.

www.verslavictoire.com

03 novembre 2005

Je lis: Göring. A Biography

J'ai terminé hier la lecture de "Nuremberg, the Last Battle" de David Irving et je viens de débuter, toujours du même auteur, "Göring. A Biography". Encore une fois c'est un livre gratuit en PDF disponible sur le site de l'auteur.

21 octobre 2005

Je lis: Nuremberg, The Last Battle

J'ai terminé le livre "Hess, The Missing Years", passionnante histoire que celle du député du Führer, Hess est un être étrange, peut-être un peu fou, mais surtout très naïf. Il s'est rendu par ses propres moyens en Angleterre en 1941 (seul à bord d'un chasseur Messerschmidt), sans l'aval d'Hitler, afin de proposer la paix à l'Angleterre. Il s'est rapidement retrouvé en prison. Il fut le prisonnier personnel de Churchill de 1941 jusqu’à la fin de la guerre en 1945. Puis il fut jugé à Nuremberg comme criminel de guerre et condamné à la prison à vie, il a purgé sa sentence à la prison de Spandau, il y est mort (il s'est suicidé) en 1987 à l'age de 92 ans!

Je viens donc de débuter un nouveau livre encore de David Irving, justement sur le procès de Nuremberg : « Nuremberg, The Last Battle ». Ce livre est également disponible gratuitement en PDF sur le site de l’auteur.

07 octobre 2005

Je lis : Hess: The Missing Years

Toujours sur ma lancée des livres gratuits en format PDF de David Irving, je viens de débuter la lecture de "Hess : The Missing Years 1941-1945"

Ce livre a été publié en Angleterre après la mort de Rudolph Hess qui avait passé 47 ans à la prison de Spandau (il avait été condamné à la prison à vie lors du procès de Nuremberg).
David Irving a été le premier à se servir des archives secrètes britanniques et des dossiers médicaux complets des prisonniers.

Hess était le numéro deux après Hitler, il s'est enfuit en Angleterre en 1941 à bord d'un avion. Selon toute vraisenblance, il s'y rendait pour négocier la paix entre l'Angleterre et l'Allemagne...Était-il fou ?, Agissait-il en secret sur les ordres d'Hitler ? On ne le saura jamais.

Petite vite : The Secret Diaries of Hitler's Doctor

Je viens de terminer la lecture d'un autre livre gratuit (en pdf) de David Irving The Secret Diaries of Hitler's Doctor, le livre n'a que 250 pages. Il s'agit du journal du médecin personnel d'Hitler, Thodore Morrell, qui le soigna de 1936 jusqu'à la toute fin en avril 1945.

On peut y constater à quel point la santé d'Hitler a périclité après la tentative d'assassinat du 20 juillet 1944 et la quantité d'injections de toutes sortes qu'il recevait de son médecin.

Je ne peux pas dire que ce livre m'a passionné, mais seulement intéressant, sans plus.

02 octobre 2005

Hitler's War : lecture terminée

Je viens tout juste d'achever la lecture du livre de David Irving "Hitler's War"; un livre fascinant qui nous raconte presque au jour le jour la vie d'Hitler en tant que commandant en chef de ses armées. Le livre est trop pro-hitlérien au goût de plusieurs, son auteur l'est et s'affiche comme un révisioniste. Il est clair qu'en certains endroits il épargne Hitler et qu'ailleurs il écorche Churchill, mais il n'en reste pas moins que dans son ensemble, il montre un Hitler fanatique, peu préoccupé par la valeur humaine autre que son cher peuple allemand et encore on peu en douter, si on se rappel son décret de la "terre brûlée".

Je le recommande vivevement à ceux qui s'intéresse à la seconde guerre mondiale, mais attention, pas comme premier livre, il faut bien connaître le côté allemand de cette guerre avant d'entreprendre la lecture de ce livre fort détaillé.

24 août 2005

Je lis : Hitler's War de David Irving

Je suis tombé par hasard sur le site du très controversé auteur David Irving et spécialiste de la seconde guerre mondiale (http://www.fpp.co.uk/).

Il a écris plusieurs livres sur le sujet dont quelque uns sont disponibles gratuitement en format PDF sur son site. J'ai débuté la lecture de Hilter's War disponible en anglais seulement. Jusqu'à maintenant le livre est très intéressant et très bien écris, il a été récemment mis à jour (en 2000) avec les plus récentes découvertes de journaux intimes d'acteurs important de cette guerre, journaux qu'on croyaient perdus ou qui ont été rendu disponible par leurs descendants.

www.verslavictoire.com

20 août 2005

Rapatriement du contenu du blogue terminé

J'ai terminé le rapatriement complet du contenu de ce blogue vers le nouveau site (verslavictoire.com). Cela m’a pris environ une vingtaine d’heures.

J’utilise tikiwiki pour faire la gestion du contenu du site, cette gestion se fait par le web, d’ailleurs vous pouvez y accéder vous-mêmes : http://www.verslavictoire.com/wiki/. Je peux également donner un accès éditeur à ceux qui seraient intéressés à m’aider à documenter la seconde guerre mondiale au quotidien.

Après avoir rapatrié le contenu, j’ai ajouté des hyperliens vers l’encyclopédie libre Wykipédia français.

Je viens de débuter la documentation des journées qui n'étaient pas couvertes dans ce blogue; soit la période avant le 15 mai 1944. Ce sera un travail assez long, j'espère être en mesure de documenter environ 5 journées par semaine. Sur le site verslavictoire.com, j'ai ajouté l'information indiquant la période couverte.

www.verslavictoire.com

28 juillet 2005

Le site permanent Vers la Victoire est ouvert!

Je vous annonce que le site permanent Vers la Victoire est maintenant ouvert!

Dans les prochaines semaines, tout le contenu de ce blogue sera rapatrié vers le nouveau site.

www.verslavictoire.com

08 mai 2005

8 mai 1945 (J+336, la Victoire!)

En Angleterre, on célèbre la victoire de l’Europe. Le roi George VI et Churchill diffusent des messages à la radio pour marquer l’événement.

En France, la victoire est célébrée à Paris avec des feux d’artifice et des rations supplémentaires de vin.

Aux États-unis, le président Truman prévient les Américains que la guerre n’est gagnée qu’à moitié.

À Berlin, la capitulation de l’Allemagne est ratifiée. Keitel, Freideburg et Stumpf signent pour l’Allemagne alors que Spaatz, Tedder, Zhukov et de Lattre signent pour les Alliés.

Les hostilités prennent fin officiellement une minute après minuit.

Chers lecteurs,

Vous venez de lire la dernière entrée du blogue "Vers la Victoire" qui marque le 60ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale. Je vous remercie chaleureusement d'avoir suivi jour après jour ce récit passionnant et je remercie également tous ceux qui m'ont encouragé dans cette aventure.

Pour les curieux, sachez que je m'appelle Charles Giguère, j'ai 37 ans et je suis informaticien de profession, j'habite la ville de Québec, au Québec (Canada). J'ai eu l'idée de ce blogue il y a bientôt un an presque jour pour jour. Le matin du 15 mai 2004, à mon réveil, ma première pensée, sans trop savoir pourquoi, va au 60ème anniversaire du débarquement de Normandie qui approche à grands pas…le 6 juin 2004. Je m'empresse de ressortir le livre de Stephen E. Ambrose "D-Day" qui fait le récit des événements qui ont mené au débarquement et le récit du débarquement à proprement dit . En débutant sa lecture, qui est très détaillé quant aux dates des différentes étapes préparatoires au Débarquement, j'ai l'idée de créer un blogue afin de faire le récit quotidien de cette aventure.

Je décide cependant de pousser un peu plus loin l'idée en débutant sur-le-champ (le 15 mai 2004) et je me donne le défi de poursuivre jusqu'à la victoire finale des Alliés sur les Allemands, le 8 mai 2005! À cette époque, je n'étais pas du tout convaincu de tenir le rythme d'une entrée par jour. Même si cela semble peu, la préparation du texte de chaque journée et la traduction en français exigeait du temps qui était souvent rare. Car je me suis rajouté un autre défi, soit celui de partir de sources anglaises seulement, que je traduirais le plus fidèlement possible, ainsi j'y ajoute une touche personnel. Mais revenons à cette journée du 15 mai 2004, après avoir créé le blogue sur le site Blogger de Google, j'eu une belle surprise en préparant la première entrée, le 15 mai 1944, qui fut la journée du dévoilement officiel du plan du Débarquement en Normandie, le plan Overlord! Je vous jure que je ne le savais pas, j'aimerais croire que ce ne fut pas le fruit du hasard…

Ce blogue est un peu ma contribution à la mémoire de ceux qui ont combattu pour notre liberté et que je remercie du fond du cœur.

En terminant je vous invite à surveiller l'ouverture du site verslavictoire.com d'ici quelques semaines. Pour ceux qui désirerais être avertis par courrier électronique, écrivez-moi à cgiguere@iname.com.

Charles Giguère
8 mai 2005.
Québec, QC (Canada)

06 mai 2005

7 mai 1945 (J+335)

Sur le front de l’est, le 1er front biélorusse atteint l’Elbe au nord et au sud de Magdeburg. En Silésie, la garnison allemande de Breslau se rend au 1er front ukrainien après un siège de 82 jours. En Tchécoslovaquie, les combats se poursuivent au nord d’Olmutz ainsi que dans la ville.

À Reims, à 01h41, des représentants militaires de l’Allemagne, le général Jodl et l’amiral Freiburg, signent l’accord de capitulation sans condition aux quartiers généraux d’Eisenhower devant des représentants britanniques, français, soviétiques et américains. La guerre doit se terminer officiellement à 23h01 le 8 mai.


05 mai 2005

6 mai 1945 (J+334)

Sur le front de l’est, les combats se poursuivent en Tchécoslovaquie, près d’Olmutz en Prusse orientale.

Sur le front de l’ouest, la 97ème division américaine, appartenant à la 3ème armée, occupe Pilsen en Tchécoslovaquie. Le 12ème corps américain se dirige vers Prague, mais on ordonne qu’il s’arrête afin de permettre aux Soviétiques d’occuper le reste du pays, tel que prévu.

04 mai 2005

5 mai 1945 (J+333)

Aux États-unis, à Washington, le département de la guerre annonce qu’environ 400,000 hommes demeureront en Allemagne pour former la force d’occupation américaine. 2 millions d’homme seront renvoyés à la vie civile, alors que 6 millions d’autres serviront la guerre contre le Japon.

Sur le front de l’ouest, le group d’armées G allemand se rend aux forces américaines après des négociations en Bavière. Au Danemark, des combats éclatent à Copenhague mais se terminent lorsque des unités britanniques sont parachutées dans la soirée.

Sur le front de l’est, en Tchécoslovaquie, les forces soviétiques se dirigent vers Prague par le nord et l’est, mais ils sont encore trop loin pour venir en aide au soulèvement. Des unités soviétiques occupent Swinemünde et Peenemünde le long de la côte baltique.

03 mai 2005

4 mai 1945 (J+332)

Sur le front de l’ouest, l’amiral Allemand Donitz, successeur nommé par Hitler, envoi des représentants aux quartiers généraux du feld-maréchal Montgomery, à Lunebourg. Un accord est signé à 18h20 pour la capitulation des forces allemandes en Hollande, Danemark et du nord de l’Allemagne. Les Allemands acceptent aussi, à la demande des Alliés, que les sous-marins allemands se rendent plutôt que d’être sabordé selon la tradition dans la marine. La capitulation sera effective le 5 mai. Pendant ce temps, les combats se poursuivent dans le sud et les forces américaines s’emparent de Salzbourg. D’autres unités entrent en Tchécoslovaquie et se dirigent vers Pilsen.

Sur le front de l’est, les forces allemandes effectuent des combats d’arrière-garde dans le nord de l’Allemagne, Tchécoslovaquie et en Autriche alors que le gros des forces allemandes tente de se dégager et d’atteindre les lignes anglo-américaines.

02 mai 2005

3 mai 1945 (J+331)

Sur le front de l’ouest, dans le nord de l’Allemagne, le 12ème corps britannique occupe Hambourg, le dernier objectif significatif des opérations d’offensive britanniques. En Autriche, la 7ème armée américaine s’empare d’Innsbruck alors que d’autres unités se dirigent vers Salzbourg.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques atteignent l’Elbe à l’ouest de Berlin et prennent contact avec les 1ère et 9ème armées américaines et au nord avec la 2ème armée britannique. Les combats prennent fin dans Berlin.

01 mai 2005

2 mai 1945 (J+330)

En Italie, la capitulation des Allemands est effective à midi. La longue, difficile et controversée compagne d’Italie est terminée. Les Alliés ont atteint Trieste, Milan et Turin, alors que d’autres unités avance vers le nord par le col Brenner, ils y rejoignent la 7ème armée américaine.

Sur le front de l’ouest, la 2ème armée britannique s’empare de Lubeck et Wismar sur la côte baltique. Des unités de la 1ère armée canadienne s’emparent d’Oldenburg. Des unités américaines continuent d’avancer en Autriche et en Bavière.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques complètent la capture de Berlin. Au nord de Berlin, des unités soviétiques s’emparent de Rostock et plusieurs autres villes.

30 avril 2005

1er mai 1945 (J+329)

En Italie, le général Vietinghoff, qui commande le groupe d’armées C allemand, accepte la capitulation selon les termes signés à Caserta. Les partisans yougoslaves occupent Trieste.

Sur le front de l’ouest, au nord, les Britanniques continuent de se déplacer vers Lubeck et Hambourg. Les 1ère et 9ème armées américaines sont fermement établies le long de l’Elbe et de la rivière Mulde. Ils ont été interdits d’aller plus loin, car la zone a été désignée pour être occupée par les Soviétiques. Au sud, la 7ème armée américaine fait pression sur l’Autriche.

Sur le front de l’est, le général Krebs visite Zhukov pour tenter de négocier la capitulation de Berlin, mais il se fait dire que seule une capitulation sans condition est acceptable. À Berlin, les Soviétiques continuent d’avancer, seule une mince parcelle de territoire est encore entre les mains des Allemands.

En Allemagne, la radio de Hambourg annonce la mort de Hitler et que Donitz est son successeur. Donitz diffuse le message suivant : « Il est de mon devoir de sauver le peuple allemand de la destruction par les Bolchéviques ».

Dans le Bunker, Goebbels et sa femme se suicident après avoir empoisonné leurs six enfants. Martin Bormann prend le large et disparaît.

29 avril 2005

30 avril 1945 (J+328)

Sur le front de l’ouest, la 1ère armée française entre en Autriche près du lac Constance, au sud, alors que des unités de la 2ème armée britannique, au nord, avancent vers la côte baltique.

Sur le front de l’est, à Berlin, les Soviétiques atteignent le Reichstag par le nord, d’autres édifices gouvernementaux sont aussi capturés. Au nord, le 2ème front biélorusse avance vers Straslund, Waren et Witteberg. En Tchécoslovaquie, Mor Ostrava est occupé après une longue bataille.

Dans le Bunker, les occupants sont réveillés à 5 heures du matin par un feu nourri d’artillerie. Une heure plus tard Mohnke est convoqué au Bunker. Hitler est en robe de nuit et en pantoufles, il est assis sur la chaise près de son lit, les yeux larmoyants. Il lève la tête calmement et demande combien de temps ils pourront tenir encore. Pas plus que quelques heures, répond Mohnke.

Vers 7 heures Eva Braun sort du Bunker, elle veut voir le soleil une dernière fois. Hitler apparaît aussi dans le haut de l’escalier, mais redescend aussitôt que les bombardements reprennent.

Vers midi se tient la dernière conférence sur la situation. Le général Weidling rapporte que les troupes soviétiques ont lancé un assaut sur le Reichstag et se rapprochent de la chancellerie. Les rapports sur la situation ne proviennent plus des unités de Weidling, il doit s’en remettre aux nouvelles diffusées par les radios étrangères. La ville ne peut plus être défendue, annonce Weidling, peut-être que le Führer devrait essayer de s’échapper pour rejoindre l’armée de Wenck derrière Potsdam. Hitler répond que c’est inutile, « de toute façon, personne n’obéit à mes ordres ». Weidling demande des instructions au cas où les réserves de munitions venaient à manquer, Hitler répond qu’il ne capitulera jamais. Wenck et tous les autres commandants ne doivent pas capituler.

Hitler est le dernier à quitter la salle de conférence, il s’approche d’Otto Günsche et insiste encore une fois que lui, le Führer, ne doit pas tomber entre les mains des Russes mort ou vivant. Il a décidé de mettre fin à ses jours, ainsi que « Fraulein Braun », sa femme. Il veut que son corps soit brûlé et reste introuvable à jamais. Il fait promettre à Günsche de prendre toutes les précautions nécessaires afin de disposer de sa dépouille. Ces arrangements sont si importants pour Hitler qu’il les met par écrit.

Günsche prend immédiatement contact par téléphone avec le chauffeur d’Hitler, Erich Kempka, qui a son bureau dans le garage souterrain près de la chancellerie du Reich. Günsche explique à Kempka qu’il doit trouver autant d’essence que possible, très rapidement; si nécessaire il peut siphonner l’essence des réservoirs des véhicules stationnés. Un peu plus tard, des SS transportent des bidons d’essence dans le Bunker.

Vers 14h00, Hitler prend son dernier repas en compagnie de ses secrétaires et de son diététiste. Contrairement aux attentes, Eva Braun ne s’est pas jointe à eux. Hitler est calme et en contrôle, on dirait un banquet de la mort. Après le repas Hitler se lève de table et dit « C’est le moment, tout est terminé ». Il quitte pour aller s’entretenir avec Goebbels qui met son serment d’honneur de côté et demande à Hitler de quitter Berlin. Mais Hitler répète tous ses vieux arguments et certains de ceux qui proviennent de Goebbels lui-même. Finalement il dit « Docteur, vous connaissez ma décision! ». Hitler lui dit qu’il devrait envisager quitter Berlin avec sa femme et ses enfants. Goebbels refuse et jure qu’il demeurera aux côtés du Führer. Après plusieurs adieux répétés, la femme de Goebbels les rejoint et Hitler accompagne le couple à la porte.

Quelques instants plus tard, Hitler entre dans la salle de conférence avec sa femme à ses côtés. Il porte un uniforme simple avec sa Croix de fer épinglée sur sa poitrine gauche, une décoration qu’il s’est méritée pendant la première guerre mondiale. Hitler fait face à ses plus proches collaborateurs qui se sont mis en ligne pour un adieu officiel. Goebbels, sa femme et Bormann sont au début de la ligne; vient ensuite le général Krebs, Burgdorf et l’ambassadeur Hewel ainsi que l’officier de liaison de la marine, le vice-amiral Hans-Erich Voss. À la fin de la ligne se trouve Rattenhuber, Günsche, Högl, Linge et les secrétaires. Avec sa femme à ses côtés, Hitler serre la main de chacun d’eux à tour de rôle, ne répondant que des phrases formelles. Hitler se retire ensuite avec Eva Braun dans ses appartements privés.

La femme de Goebbels, en larmes, se présente à la porte des appartements privés de Hitler, elle est très en colère et demande à parler au Führer. Günsche parvient à persuader Hitler de rencontrer la femme désespérée, Hitler est visiblement agacé. Elle dit à Hitler que si le pire arrive, elle est décidée à tuer ses enfants et se suicider. Tous les efforts pour l’en dissuader ont été vains, Hitler lui demande de reconsidérer sa décision, elle répond non de manière entêtée. Elle ne laissera pas son mari mourir seul, elle le rejoindra dans la mort et ses enfants doivent mourir également. Goebbels vacille alors que sa femme très agitée parle à Hitler et le presse de quitter Berlin. Mais Hitler refuse d’entendre un mot de plus et s’enferme dans sa chambre.

Un peu plus tard, un coup de feu retenti. L’assistant d’Hitler, Linge, qui est entrain d’avaler des verres de schnaps dans l’antichambre sent aussitôt l’odeur de la poudre. Il sort dans le corridor et dit à Bormann : « C’est fait. »

Les deux hommes, suivi de Günsche, entrent dans la chambre. Hitler est affaissé sur le sofa fleuri, les yeux ouverts et sa tête penchée. Il a un trou de la taille d’une pièce de monnaie sur la tempe droite, d’où s’écoule un filet de sang jusque sur sa joue. Un pistolet Walther 7.65 mm repose sur le sol, une flaque de sang tout près. Le mur derrière est éclaboussé de sang. La femme d’Hitler, portant une robe bleu, est à côté de lui, ses genoux remontés sur sa poitrine, ses lèvres bleutées sont crispées. Son pistolet, qui n’a pas servi, est déposé sur la table devant elle.

Après un moment de contemplation hébétée, Günsche se rend à la salle de conférence et dit en frappant ses talons : « Je dois vous rapporter que le Führer est mort. » Goebbels, Krebs, Burgdorf et les autres, leurs visages sans expression, le suivent jusqu’à la chambre d’Hitler. Linge est déjà entrain d’envelopper le corps dans une couverture. Puis, aidé de Högl, il transporte le corps d’Hitler. Bormann les suit et transporte le corps d’Eva Braun. Les corps sont transportés ainsi à l’extérieur du Bunker, dans le jardin. On parvient à déposer les corps au sol et rapidement les hommes vident le contenu des bidons d’essence sur les corps. Günsche se fabrique une torche de papier qu’il allume et jette sur les corps qui s’enflamme aussitôt. Tous se tiennent alors debout au garde à vous.

28 avril 2005

29 avril 1945 (J+327)

En Italie, les armées alliées continuent d’avancer rapidement. Venise est libérée par la 8ème armée britannique. La capitulation non officielle des forces allemandes est signée à Caserta. Les représentants allemands sont présents à cause de négociations secrètes entre la tête dirigeante de l’OSS en Suisse, Allan Dulles, et le général SS Wolff. À cause de la nature clandestine de leurs pourparlers, les représentants allemands à Caserta ne peuvent garantir que la capitulation sera ratifiée par le commandant des forces allemandes en Italie.

Sur le front de l’ouest, le camp de concentration de Dachau est libéré par la 3ème armée américaine, 30,000 détenus sont encore vivants. Des unités de la 3ème armée poursuivent leur route vers Munich et atteignent la rivière Isar au sud du Danube.

Sur le front de l’est, à Berlin, les Soviétiques font des gains dans le quartier Moabit et dans la région de Wilmersdorf. Au nord de la capitale, des unités de l’armée Rouge s’emparent d’Anklam ainsi que d’autres villes. Au sud, les pressions soviétiques sur l’Autriche et la Tchécoslovaquie se poursuivent.

Dans le Bunker, Hitler réalise maintenant que tout est terminé et qu’il est maintenant temps de mettre un terme à tout cela. Il fait aménager une petite pièce en toute hâte pour y célébrer un mariage civil entre lui et sa maîtresse Eva Braun. Goebbels et Bormann sont les témoins. Le couple demande de passer outre les formalités étant donné les circonstances et déclare qu’ils sont « de pure descendance Aryenne ». Le mariage est approuvé par un magistrat qui le déclare valide selon la loi.

Hitler rédige ensuite son testament personnel et son testament politique. Le testament politique est dominé par des protestations de son innocence et par des accusations contre les juifs. Il y justifie sa décision de demeurer dans la capitale pour y mourir selon sa volonté. Il nomme l’amiral Karl Donitz pour lui succéder à la tête de l’État et en tant que commandant suprême des forces armées. Il assigne à Donitz la tâche de poursuivre la guerre même après sa mort jusqu’à la toute fin, il invoque le code d’honneur de la marine pour écarter l’idée d’une capitulation. Il expulse Goering et Himmler du Parti et il les démet de toutes leurs fonctions. Il nomme Joseph Goebbels comme nouveau chancelier du Reich et Bormann comme ministre du Parti. Son testament politique se termine par un appel à la loyauté et à l’obéissance des Allemands afin qu’ils combattent jusqu’à la mort. Sa dernière phrase revient sur une obsession personnelle :

« Par-dessus tout, je demande aux leaders des nations du monde et leurs partisans à appliquer scrupuleusement les lois raciales et résister à la juiverie internationale, le poison universel. »

Le testament personnel d’Hitler est beaucoup plus court, il nomme Martin Bormann comme son exécuteur testamentaire et se termine ainsi :

« Moi et ma femme avons choisi la mort afin d’échapper à la honte d’une capitulation. Nous demandons à ce que nos corps soient immédiatement brûlés sur place à l’endroit où j’ai effectué la majorité de mon travail quotidien, pendant les douze années au service de mon peuple. »

Tout juste avant que les messagers aillent porter une copie du certificat de mariage et des testaments d’Hitler à Donitz, Goebbels ajoute un addendum à la hâte au testament politique du Führer :

« Pour des raisons humanitaires, j’ai pris la décision de demeurer à Berlin car je n’ai pas le cœur à abandonner le Führer en cette heure plus que difficile. Dans ce délire de traîtrise, je dois être à ses côtés jusqu’à la mort. Pour cette raison, je déclare en mon nom, celui de ma femme et de mes enfants, que nous allons demeurer à Berlin avec le Führer. »

À la conférence sur la situation de midi, Hitler envoi chercher Wilhelm Mohnke afin d’être mis au courant de l’état du front. Mohnke étend une carte du centre de Berlin sur la table et rapporte sans ménagement que les Russes ne sont qu’à 75 mètres de la Chancellerie du Reich. Hitler lui demande combien de temps il peut encore tenir, Mohnke répond : « Tout au plus entre 20 et 24 heures, pas plus longtemps mon Führer. » Immédiatement après ce constat Hitler ordonne qu’on empoisonne son chien Blondi. La seule pensée que l’animal pourrait tomber entre les mains des Russes le rend malade. Mais plus important encore, il veut s’assurer de l’efficacité du cyanure qui a été distribué dans le Bunker quelques semaines auparavant par le SS, il a perdu confiance depuis la trahison de Himmler. Le chien tombe raide mort aussitôt qu’il croque la capsule de cyanure, comme frappé par l’éclair. Hitler sans un mot s’enferme dans ses appartements privés, pendant qu’un de ses gardes abats dans le jardin extérieur les cinq chiots de Blondi.

Un étrange vide règne dans le Bunker, l’atmosphère y est claustrophobique, tous ceux qui s’y présentent pour présenter un rapport ou délivrer un message quitte aussi rapidement que possible.

Un peu plus tard dans la journée un officier se présente à la salle de conférence sur la situation, il rapporte que la radio diffuse présentement une nouvelle concernant la mort de Mussolini. Hitler est atterré lorsqu’il apprend que le peuple a mutilé les corps de Mussolini et de sa maîtresse. Il est maintenant plus que décidé à ce que son corps et celui de sa femme, Eva Braun, ne tombent entre les mains des Russes.

Dans la soirée, alors qu’il espère encore que Berlin s’en sorte, Hitler téléphone à Jodl pour lui poser cinq questions désespérées :

« Informez-moi immédiatement, 1. Où sont les bataillons de tête de Wenck ? 2. Quand attaqueront-ils ? 3. Où se trouve la 9ème armée ? 4. À quel endroit la 9ème armée fera-t-elle une percée ? 5. Où sont les bataillons de tête de Holste ? »

Après une heure d’attente sans réponse, Hitler se lève abruptement et se rend à la salle de conférence pour dire adieu à ses proches collaborateurs. Goebbels est là avec sa femme; Burgdorf et Krebs sont là également ainsi que Mohnke, Rattenhuber et Hewel. Les secrétaires d’Hitler, sa diététicienne, Miss Manziarly ainsi que de hauts gradés SS sont présents. Au total 20 personnes sont présentes. Hitler serre la main de chacun tout en faisant un commentaire personnel, ses mots sont à peines audibles, il chuchote et les bruits ambiants couvrent facilement sa voix. Puis s’adressant au groupe, il leur dit qu’il ne veut pas tomber entre les mains des Russes et que par conséquent il a décidé de se suicider. Chacun d’entre eux est maintenant libéré du serment envers lui, il espère qu’ils seront capables d’atteindre les lignes britanniques ou américaines.

27 avril 2005

28 avril 1945 (J+326)

En Italie, Mussolini et sa maîtresse, Clara Petacci, ainsi que d’autres leaders fascistes sont capturés par les partisans près du lac Como alors qu’ils tentaient de s’échapper vers la Suisse. Ils sont abattus et leurs corps sont transportés à Milan, puis pendus par les chevilles sur la place principale. La populace en profite pour mutiler les corps.

Sur le front de l’ouest, la 7ème armée américaine s’empare d’Augsburg en chemin vers l’Autriche. D’autres unités alliées traversent l’Elbe au nord et d’autres encore avancent sur Munich au sud.

Sur le front de l’est, la bataille de Berlin se poursuit, les troupes soviétiques ne sont qu’à 2 kilomètres du Bunker d’Hitler. Presque toute la rue Potsdamer a été libérée par le 1er front ukrainien.

Dans le Bunker, l’impatience se fait sentir alors qu’Hitler espère obtenir de l’aide immédiatement. Il ne reste que 48 heures tout au plus, si aucune aide n’arrive d’ici là, il sera trop tard.

Un rapport parvient contenant des allégations sur Himmler, qui sont confirmées un peu plus tard par l’agence de nouvelles Reuters : le Reichsfuhrer SS Heinrich Himmler a tenté de négocier une paix séparée avec les puissances de l’ouest par l’entremise du diplomate suédois, le comte Folke Bernadotte. Il a même dit qu’il était prêt à une capitulation sans condition. La nouvelle frappe Hitler comme une masse, il a toujours considéré Goering comme un corrompu, Albert Speer comme un être imprévisible qui l’a profondément déçu, mais la traîtrise de Himmler signifie pour lui la fin du monde. Hitler s’emporte comme un fou, il est rouge de colère et son visage se déforme pour devenir méconnaissable, accompagné de Goebbels et Bormann, il se retire dans ses appartements privés.

Dans la soirée les espoirs se dissipent rapidement, une rumeur court à l’effet que les Russes auraient atteint Wilhlemstrasse et qu’une bataille sanglante fait rage sur la place Potsdamer. Le général Weidling se rapporte à la conférence sur la situation de 22h00. Il met fin à toutes illusions qui persistent encore en rapportant que les Russes progressent rapidement et que les défenses ne peuvent plus être renforcées.

26 avril 2005

27 avril 1945 (J+325)

En Italie, la 5ème armée américaine libère Genoa, qui est contrôlée en partie par les forces partisanes italiennes.

En Allemagne, les Alliés de l’ouest répondent à la proposition de paix de Himmler faite un peu plus tôt dans le mois : ils refusent totalement et demandent la capitulation sans condition.

Sur le front de l’est, les troupes soviétiques progressent vers Spandau, Grunewald et d’autres régions. Au nord de Berlin, le 2ème front biélorusse avance rapidement et s’empare de Prenzlau et Angermunde.

25 avril 2005

26 avril 1945 (J+324)

En Italie, des unités de la 5ème armée américaine se dirigent vers le nord depuis Vérone en direction du col Brenner et vers Milan à l’ouest. La 8ème armée britannique traverse la rivière Adige et se déplace au nord-est en direction de Venise et Trieste.

En France, le maréchal Pétain est arrêté alors qu’il entre en France depuis la Suisse. On l’emprisonne au fort de Montrouge.

Sur le front de l’ouest, la 2ème armée britannique s’empare de Bremen. La 3ème armée américaine s’empare de Regensburg alors que d’autres unités entrent en Autriche. Au sud, la 1ère armée française atteint le lac Constance.

Sur le front de l’est, la bataille de Berlin se poursuit et les Soviétiques s’emparent des quartiers de Dahlem et Seimensstadt. D’autres unités soviétiques capturent le port de Stettin sur la côte baltique et Brno en Tchécoslovaquie.

24 avril 2005

25 avril 1945 (J+323)

En Italie, alors que la résistance allemande s’effondre et qu’un nombre important de troupes allemandes se rend, les Alliés s’emparent de Mantua, Parme et Vérone. Des soulèvements se déroulent dans les villes encore occupées de Milan et Genoa.

Aux États-unis, à San Francisco, débute la conférence pour définir la constitution de l’organisation des Nations Unies.

En Allemagne, des bombardiers de la RAF attaquent Berchtesgaden et les batteries côtières de Wangerrooge.

Sur le front de l’ouest, des unités de la 1ère armée américaine rejoignent les forces soviétiques à Torgau sur l’Elbe. La 3ème armée américaine traverse le Danube près de Regensburg et attaque la ville.

Sur le front de l’est, les fronts biélorusse et ukrainien poursuivent leurs attaques dans Berlin, depuis l’est et le sud. Au sud de la capitale, des unités du 1er front ukrainien avancent en direction de l’Elbe et rejoignent des unités américaines à Torgau. Pendant ce temps, en Prusse orientale, la ville de Pillau est libérée, quelques unités allemandes continuent de tenir sur le bout de la péninsule Samland.

Dans le Bunker, lors de la conférence sur la situation, Hitler passe par toute la gamme des émotions; de la folie absolue, en passant par les explosions de colère jusqu’à la résignation :

« Il n’y a pas de doute : pour moi la bataille a atteint un sommet ici. S’il est vrai que des différends sont survenues entre les Alliés à San Francisco (et ils surviendront), alors il ne peut y avoir un point tournant que si je frappe le colosse Bolchevique. À cet instant peut-être que les autres seront convaincus qu’un seul est en position pour stopper le colosse Bolchevique, et je suis cet homme et le Parti et l’État allemand aujourd’hui. Si le destin le veut autrement, alors je disparaîtrai de la scène mondiale en réfugié honteux. Mais je considérerais des milliers de fois plus lâche de me tuer à l’Obersalzberg que de me tenir debout ici et mourir. Je suis le leader, le Führer aussi longtemps que je pourrai diriger ».

23 avril 2005

24 avril 1945 (J+322)

En Italie, les unités de la 5ème armée américaine et de la 8ème armée britannique traversent la rivière Po en plusieurs endroits près de Ferrara, qui est aussitôt libérée. Sur la côte ouest, la 92ème division américaine s’empare de La Spezia. Les forces allemandes sont incapables d’arrêter la progression des Alliés.

Sur le front de l’ouest, la 2ème armée britannique lance des attaques près de Bremen. La 1ère armée américaine s’empare de Dessau sur l’Elbe. Au sud, sur le Danube, Ulm est libérée et la 1ère armée française continue d’avancer dans la région de la forêt Noire.

Sur le front de l’est, dans la bataille pour Berlin, le 1er front ukrainien (Konev) pénètre les faubourgs de Berlin par le sud alors que les troupes du 1er front biélorusse (Zhukov) poursuivent les combats dans la ville depuis l’est. D’autres unités soviétiques des deux fronts se déplacent autour de la ville par le nord et le sud et parviennent à l’encercler complètement. La 9ème armée allemande et la 4ème armée de Panzer sont coupées de l’est de Berlin.

Dans le Bunker, en après-midi, lors de la conférence sur la situation, on apprend l’encerclement de la ville et que les troupes soviétiques occupent maintenant les deux aéroports de la ville. Afin de garder une voie ouverte par les airs, Hitler ordonne que l’axe est-ouest de la ville, une imposante avenue inaugurée quelques années auparavant, soit converti en piste d’atterrissage improvisée. Hitler informe qu’il attend 150 marins d’élite promis par Dönitz, ainsi qu’un bataillon de SS fourni par Himmler comme dernière réserve.

22 avril 2005

23 avril 1945 (J+321)

En Italie, les unités de la 5ème armée américaine et de la 8ème armée britannique atteignent la rivière Po. Des unités de la 5ème armée américaine parviennent à traverser la rivière au sud de Mantua.

Sur le front de l’est, le 1er front ukrainien et le 1er front biélorusse s’approchent de Berlin. Derrière eux, les Soviétiques s’emparent de Frankfurt et Cottbus.

Dans le Bunker, en après-midi, un télégramme est reçu de Berchtesgaden. Il provient de Göring qui demande si la décision de Hitler de « rester dans la forteresse de Berlin » invoque le décret du 29 juin 1941 qui le nomme lui, le Reich Marchal, successeur du Führer avec les pleins pouvoirs dans le cas où Hitler est frappé d’incapacité. Le télégramme demande une réponse avant 22h00 et se termine par ces mots : « Puisse Dieu vous protéger et j’espère toujours que vous déciderez de quitter Berlin pour venir ici ». Même si Bormann, un vieil adversaire de Göring, tente par tous les moyens de faire paraître le télégramme comme un ultimatum, Hitler garde son calme.

Dans la soirée, Albert Speer se rend au Bunker, il est rempli d’émotions conflictuelles. Il remarque le relâchement dans la discipline : les gens fument dans l’antichambre et des bouteilles de vin à demi vide traînent un peu partout. Seulement quelques rares personnes se lèvent lorsque Hitler entre dans une pièce et peu cesse leurs conversations lorsqu’il passe tout près.

Hitler apparaît mélancolique mais calme et parle de la mort comme si elle serait une libération. Contrairement aux attentes, il ne s’emporte pas lorsque Speer lui confesse qu’il a désobéi à ses ordres concernant la mise en place de la politique de la terre brûlée. Hitler est plutôt perdu dans ses pensées et ses yeux se remplissent de larmes à plusieurs reprises pendant leur entretien. Quelques heures plus tard, Hitler fait ses adieux à Speer dans une indifférence presque méprisante, comme si l’architecte n’avait plus d’affaire là.

Vers 18h00, un autre télégramme de Göring est reçu. Il convoque le ministre des affaires étrangères, Joachim von Ribbentrop, à Berchtesgaden aussitôt que le décret entrera en vigueur. Cette fois, Bormann réussi à enrager Hitler qui déclare qu’un coup d’état est en cours. Il accuse Göring de paresse et d’échec, d’avoir « rendu possible la corruption dans notre nation », il le traite de drogué à la morphine et devient de plus en plus agité et fini par pleurer comme un enfant.

Une fois calmé, Hitler donne son accord concernant un message radio écrit par Bormann. Dans le message on accuse Göring de haute trahison, qui, comme tout le monde le sait, est coupable de la peine de mort. Hitler est prêt à ne pas se rendre jusqu’à cet extrême si Göring démissionne de toutes ses fonctions et renonce à son droit de lui succéder comme Führer. Puis Hitler retombe dans une complète apathie et fait remarquer que plus rien ne compte dorénavant. « Laissons Göring s’occuper des négociations pour la capitulation. Si la guerre est perdue, ça n’a plus d’importance qui s’en occupe ». Mais peu de temps après, sa colère refait surface et ordonne au commandant SS du bureau d’Obersalzberg d’arrêter Göring et tout son personnel.

21 avril 2005

22 avril 1945 (J+320)

En Italie, des unités des 2ème et 4ème corps américains (appartenant à la 5ème armée américaine) atteignent la rivière Penaro sur leur chemin vers la rivière Po. Modena est libérée sur le flanc gauche.

Sur le front de l’ouest, des unités de la 7ème armée américaine traversent le Danube à Dilingen et Baldingen.

Dans le Bunker, des rumeurs courent à l’effet que le général Weidling a transféré son poste de commandement du sud-est de Berlin vers Döberitz, dans la partie ouest de la ville. Lorsque Hitler est mis au courant de cette action non autorisée du général, il donne l’ordre qu’on le relève immédiatement de son commandement, qu’il soit jugé par la cour martiale et exécuté. Le général se rend immédiatement au Bunker, dans un corridor il croise les généraux Krebs et Burgdorf et leur demande pourquoi il doit être exécuté. Il décrit la situation dans son secteur du front et convainc les deux hommes que son poste de commandement au sud-ouest de Berlin n’est qu’à 2 kilomètres de la ligne de combat. Les deux généraux deviennent plus aimables et décident de l’accompagner au quartier général d’Hitler.

Le visage d’Hitler est bouffi et ses yeux sont fiévreux, il est assis et sa jambe gauche ne cesse de bouger. Lorsque Weidling commence à lui expliquer la situation dans sa zone de défense, Hitler le coupe pour lui dire qu’il doit suivre son plan d’exécution pour la défense de Berlin. Les Russes doivent d’abord être éliminés du sud-ouest de la ville par les unités de Steiner et Busse puis, au même moment, d’autres forces combattront les Russes dans le nord de la ville. Finalement les deux groupes se rejoindront pour la bataille finale. Hitler met fin à la discussion, Weidling est épargné et peut retourner à son poste de commandement.

Vers 15h00 débute la conférence sur la situation. Hitler écoute un rapport expliquant que les Soviétiques ont réussi à percer le front au nord de l’Oder. D’autres rapports indiquent que l’ennemi s’est emparé de Zossen au sud et avance vers Stahnsdorf. Hitler brise le silence et demande des informations sur le groupe de combat de Steiner. Les généraux essaient de gagner du temps en lui donnant des informations contradictoires. Krebs admet finalement que l’attaque tant attendue de Steiner ne s’est jamais réalisée. Hitler est silencieux et rumine quelque chose, puis l’orage éclate. Fou de rage, Hitler bondi de sa chaise et jette les crayons de couleur qu’il transporte sur lui en travers de la table. Il se met ensuite à crier, cherche ses mots, il traite tout le monde de lâche et de déloyal. Il injure les généraux, condamne leur constante résistance contre laquelle il doit constamment se battre. Pendant des années il n’a été entouré que de traîtres. Tous sont figés dans l’embarras alors qu’Hitler gesticule et fait les cents pas dans la pièce étroite. À plusieurs reprises il essai de se ressaisir, mais à chaque fois il explose davantage. Il frappe son poing dans la paume de sa main, des larmes coulent sur ses joues. Il répète sans cesse que dans ces circonstances il ne peut plus diriger; il gaspille sa salive à donner des ordres. Il s’écrie :

« La guerre est perdue! Mais messieurs si vous croyiez que je vais quitter Berlin, vous vous trompez grandement! Je préférerais me mettre une balle dans la tête!»

Hitler quitte la salle de conférence, il est voûté et pâle, il se rend à ses quartiers privés sans dire un mot. Bormann ne cesse de répéter à quiconque que le Führer ne pouvais être sérieux quand il a dit qu’il préférerait se tuer.

Plus tard Goebbels s’entretien en privé avec Hitler qui lui réaffirme son intention de demeurer dans le Bunker à Berlin. Après cet entretien, Goebbels informe la secrétaire Traudl Junge que sa femme et ses six enfants vont emménagés dans le Bunker aujourd’hui même.

Après avoir regagné ses esprits, Hitler retourne à la salle de conférence. Il annonce que la fin est proche, que c’est sans espoir. Presque tous ceux présents dans la salle le contredisent, faisant valoir qu’il reste encore plusieurs unités de combat : l’armée du général Wenck qui s’approche, les troupes de Busse et non le moindre, le groupe d’armées qui est dans la région de Dresde sous le commandement du feld-maréchal Schörner. Hitler répond en haussant les épaules « Faites ce que vous voulez, je ne donne plus d’ordres maintenant.» Un long silence suit. Hitler leur dit qu’il va attendre la mort dans la capitale du Reich, il ne se laissera pas convaincre de quitter, il n’aurait dû jamais quitter ses quartiers généraux à Rastenburg en Prusse orientale. Contrairement à ses plans antérieurs, il ne confrontera pas les Russes l’arme à la main, il ne veut pas prendre le risque d’être blessé et de tomber aux mains de l’ennemi. Pour être certain qu’il ne reviendra pas sur sa décision, il dicte immédiatement une annonce publique dans laquelle il indique qu’il va demeurer à Berlin et prendre en charge personnellement la défense de la ville.

Il se retire une fois de plus dans ses quartiers. Il demande à son assistant, Julius Shaub, de rassembler ses papiers personnels, de les amener au jardin et de les brûler. Faisant face aux rapports alarmants indiquant que les troupes soviétiques s’apprêtent à attaquer le centre de la ville de tous les côtés, il place le général SS, Wilhelm Mohnke, sous son commandement personnel et le nomme à la tête des 4000 SS de la ville. Puis, il demande à Keitel, Jodl et leurs chefs d’état-major de se rendre à Berchtesgaden et, conjointement avec Göring, prendre toutes les décisions nécessaires là-bas. Keitel refuse de se rendre à Berchtesgaden et tente de convaincre Hitler de quitter Berlin. Hitler lui dit qu’il ne veut plus rien entendre du genre et lui demande de sortir.

En sortant des quartiers de Hitler, Keitel se tourne vers Jodl pour lui dire :

« C’est véritablement la fin »

20 avril 2005

21 avril 1945 (J+319)

En Italie, des unités du 2ème corps polonais (appartenant à la 8ème armée britannique) s’emparent de Bologne. Des unités du 2ème corps américain (appartenant à la 5ème armée américaine) entrent dans la ville quelques heures plus tard. La 5ème armée américaine progresse maintenant rapidement vers la plaine Lombarde. À l’est de Bologne, la 8ème armée britannique progresse rapidement également.

À Moscou, un traité d’assistance mutuel est conclu entre le gouvernement soviétique et le gouvernement provisoire polonais du comité de Lublin. Cela confère une légitimité à ce gouvernement polonais communiste alors que le gouvernement polonais en exile à Londres continue de recevoir l’appui des pays de l’ouest.

Sur le front de l’est
, les unités de tête du 1er front biélorusse atteignent la banlieue ouest de Berlin. Pendant ce temps, le 1er front ukrainien attaque au nord depuis Dresde.

Dans le Bunker, vers 9h00 le matin, deux heures plus tôt que d’habitude, on réveille Hitler pour l’informer que l’artillerie soviétique pilonne le centre de la ville. Plus tard, les nouvelles indiquent que la porte Brandebourg, le Reichstag et même la station Friedrichstrasse ont été frappées par des obus pratiquement au même moment.

Peu de temps après, Hitler, pas encore rasé et visiblement affolé entre dans l’antichambre. « Que se passe-t-il ? D’où proviennent ces tirs ? » Burgdorf lui explique que le centre de la ville est pilonné apparemment depuis une position située au nord-est de Zossen. Hitler pâli, « Est-ce que les Russes sont déjà tout près ? » Puis il téléphone au général Karl Koller, le chef d’état-major de la Luftwaffe.

Hitler - « Saviez-vous que Berlin est sous le feu de l’artillerie ? Le centre de la ville. N’entendez-vous pas ? »

Koller - « Non! Je suis dans le parc Werder »

Hitler - « Nous croyons que la ville subit le feu d’une artillerie de longue portée, une batterie de gros calibre. Les Russes auraient capturés un pont ferroviaire sur l’Oder. La Luftwaffe doit repérer cette batterie immédiatement et la détruire. »

Koller – « L’ennemi n’a pas capturé de pont ferroviaire sur l’Oder. Peut-être se sont-ils emparés d’une de nos batterie lourde pour la retournée contre nous. Mais ces tirs proviennent probablement de canons de calibre intermédiaire utilisé par l’armée de terre russe; avec ce calibre ils parviennent à atteindre le centre de la ville ? »

S’ensuit un long débat entre les deux hommes à propos du pont ferroviaire et, si oui ou non, l’artillerie de l’armée est en mesure d’atteindre le centre de la ville. Hitler insiste pour qu’on repère cette batterie immédiatement pour l’attaquer. Il donne 10 minutes pour qu’on lui rapporte la position de cette batterie…

Plus tard, Hitler reprend le téléphone; il veut avoir les chiffres concernant la progression du déploiement d’avions au sud de Berlin. Koller lui répond qu’il ne peut obtenir cette information immédiatement parce que les lignes de communication avec les troupes ne fonctionnent pas bien. Hitler téléphone ensuite à plusieurs reprises à Koller, pour enfin perdre patience. Sa voix est agitée :

« Avez-vous encore des doutes concernant mes ordres ? Toutes les forces de la Luftwaffe dans la zone nord qui peuvent servir au combat terrestre doivent immédiatement être envoyées à Steiner. Tous ceux qui retiennent des unités le paieront de leur vie dans cinq heures. Votre propre tête est en jeu. »

Dans la soirée, Walter Hewel, le ministre des affaires étrangères pour qui Hitler a grand estime, lui demande des instructions de dernières minutes et lui rappelle que c’est la dernière chance pour une action politique. Hitler se lève et quitte lentement la pièce, traînant ses pieds, en disant d’une voix presque douce :

« Politique ? Je ne fais plus de politique dorénavant. Je déteste la politique. Lorsque je serai mort, vous aurez un tas de décisions politiques à prendre. »

19 avril 2005

20 avril 1945 (J+318)

Sur le front de l’ouest, les Alliés s’emparent de Nuremberg et Stuttgart. Le drapeau américain est hissé par-dessus la croix gammée dans le stade de Nuremberg, lieu de rassemblement Nazi. Dans la région de Stuttgart, la 1ère armée française avance rapidement le long de la vallée Neckar, elle prend au piège les forces allemandes dans la forêt Noire en Bavière.

Sur le front de l’est, dans le nord de l’Allemagne, le 2ème front biélorusse progresse le long de la rivière Oder sur un front de 48 kilomètres au sud-ouest de Stettin. Au sud, la résistance allemande des rivières Oder et Neisse est supprimée. Le 1er front biélorusse s’empare de Protzel et des unités du 1er front ukrainien traversent la rivière Spree.

En Allemagne, à Karinhall, Göring expédie 24 camions dans le sud de l’Allemagne chargés d’antiquités, de tableaux et de meubles qu’il a amassés au fil des ans. Il inspecte ensuite les préparations pour faire exploser sa maison de chasse, il dit à un garde du corps : « Lorsque vous êtes un prince couronné, vous devez vous attendre à faire ce genre de choses. » Il quitte ensuite pour Berlin.

À Berlin, c’est l’anniversaire d’Hitler, il a 56 ans. Tous les leaders du régime sont rassemblés pour son anniversaire : Göring, Goebbels, Himmler, Bormann, Speer, Ley, Ribbentrop et plusieurs Gauleiter ainsi que les têtes dirigeantes de la Wehrmacht. La célébration n’a pas lieu dans le Bunker, mais dans les salles plus grandes et festives de la nouvelle chancellerie du Reich, quoique passablement endommagées par les bombardements. Après quelques brefs commentaires, Hitler se rend d’un groupe à l’autre solennellement, presque sur la défensive, implorant et acceptant les félicitations tout en offrant des mots d’encouragement. Il est épuisé et doit redoubler d’ardeur pour camoufler le tremblement de son bras gauche. Malgré les discussions sur un possible « coup de génie » et d’une victoire imminente, tous les invités sont impatients que tout cela se termine, ils savent que l’armée Rouge a presque complètement encerclée la ville et que les deux seuls corridors permettant de s’échapper continuent de se rétrécir.

Hitler semble faire traîner la réception parce qu’il sent le dédain et l’impatience de la majorité des invités présents et il veut les empêcher de quitter. Il assure son auditoire qu’après avoir bien réfléchie la nuit dernière, il a pris la décision de rester dans la capitale. Un silence étonné fait place, puis tous l’implorent de quitter Berlin avant que les routes échappatoires ne soient fermées d’ici quelques heures. Hitler est inflexible : « Comment puis-je motiver les troupes à se battre pour Berlin si je m’enfui pour un endroit sûr ? »

Plus tard, dans une salle de conférence, Hitler s’entretient sur la situation militaire stratégique, il ordonne que les unités soviétiques, qui sont maintenant proche du cercle défensif extérieur, soient repoussées avec toute la force possible. Il donne des détails techniques sur le déploiement des troupes, de canons anti-char et de mitrailleuses lourdes. Les officiers militaires écoutent ces instructions en silence, ils savent qu’Hitler divague en déplaçant des troupes et du matériel qui n’existent que dans son imagination. Hitler ajourne la conférence.

Hitler se rend ensuite à l’extérieur où l’attend un petit nombre de combattants des jeunesses hitlériennes qui appartiennent à unité de destruction de chars. Il leur dit des mots d’encouragement et remet des décorations. Marmonnant de toutes ses forces, il parvient à prononcer quelques phrases sur la nécessité de se battre pour Berlin à tous prix. Il conclue en disant d’une voix fatiguée : « Heil euch! ». Personne ne répond, seuls les grondements distants du front, qui est à moins de 30 kilomètres, se font entendre.

Dans le Bunker, une longue lignée de ministres et de chefs de parti attendent Hitler, chacun prononce quelques mots d’adieu embarrassés et obligés. Hitler est profondément déçu et brisé, il accepte ces adieux sans rien dire, tout en permettant à ceux qui l’ont rendu puissant de quitter.

Vers 22h00 Hitler annonce qu’il désire saluer son personnel. Il permet à 2 secrétaires, plusieurs assistants, sténographes ainsi que son médecin personnel, le docteur Morell, de quitter la ville. Au docteur Morell il lui dit que « les médicaments ne sont maintenant plus utile pour lui ». Hitler se retire ensuite dans ses appartements, beaucoup plus tôt que d’habitude. Ceux qui sont restés se joignent à Eva Braun et Martin Bormann pour une petite fête d’après célébration

18 avril 2005

19 avril 1945 (J+317)

Sur le front de l’ouest, la 1ère armée américaine s’empare de Leipzig. La 2ème armée britannique atteint l’Elbe au sud de Namburg.

Sur le front de l’est, les collines de Seelow jusqu’à Wriezen sont aux mains des Soviétiques. Les Allemands qui se défendent depuis des tranchées subissent de lourdes pertes, 12000 allemands sont tués, les défenses allemandes tombent section par section. Pour leur part les Soviétiques perdent 70000 hommes. Berlin n’est qu’à 70 kilomètres et la route qui mène à la capitale n’est plus défendue par un front cohérent. Seules quelques unités allemandes protègent plusieurs bases militaires et des petits villages.

Dans le Bunker, Hitler soulève la possibilité d’abandonner la capitale largement indéfendable, il a l’intention de prendre en charge le commandement et de poursuivre le combat depuis l’Obersalzberg. Goebbels lui conseil vivement de rester à Berlin et si la mort est son destin, alors il vaut mieux mourir dans cette ville en ruine, tel qu’Hitler l’a déjà juré. Goebbels insiste : « Le Führer ne doit pas mourir dans une maison d’été.»

17 avril 2005

18 avril 1945 (J+316)

Sur le front de l’ouest, les derniers Allemands de la poche du Ruhr se rendent. Le commandant du groupe d’armées B qui est parmi ces Allemands se suicide. Environ 350000 Allemands ont été faits prisonniers par les forces alliées dans cette région. Pendant ce temps, la 9ème armée américaine s’empare de Magdeburg et les troupes de la 3ème armée américaine traversent la frontière de la Tchécoslovaquie.

Sur le front de l’est, les Soviétiques ne progressent que de 16 kilomètres vers Berlin, mais au moins la défensive allemande s’épuise.

En Allemagne, des bombardiers britanniques de la RAF attaquent Heliogland et larguent 5000 tonnes de bombes. Le camp de concentration de Dachau est libéré.

16 avril 2005

17 avril 1945 (J+315)

En Italie, les opérations offensives alliées se poursuivent. Sur le flanc droit de la 8ème armée britannique, le 5ème corps s’empare d’Argenta après une manœuvre amphibie sur le lac Coamchio. Il n’y a plus de rivières à traverser au nord et à l’est d’Argenta avant la rivière Po. À l’ouest d’Argenta, le 13ème corps britannique se déplace vers Bologne. La 5ème armée américaine poursuit ses combats et réalise moins de progrès à cause du terrain difficile au sud et à l’ouest de Bologne.

Sur le front de l’ouest, les unités allemandes du Ruhr se rendent en masse. Des combats se déroulent près de Bremen et Nuremberg.

Sur le front de l’est, les attaques soviétiques sur Berlin se poursuivent. Les Allemands se battent avec adresse et la rage du désespoir, mais ils sont obligés de céder du terrain. Pendant ce temps, en Autriche et en Tchécoslovaquie, les attaques se poursuivent. Les villes autrichiennes de Zisterdorf et Polten sont libérées.

15 avril 2005

16 avril 1945 (J+314)

Sur le front de l’ouest, des unités de la 7ème armée américaine atteignent les abords de Nuremberg. Le camp spécial de prisonniers de guerre de Colditz est libéré par d’autres unités alliées.

Sur le front de l’est, vers 3 heures du matin, les Soviétiques lancent l’offensive finale sur Berlin avec l’aide du 1er front biélorusse à l’est (maréchal Zhukov) et le 1er front ukrainien au sud-ouest (maréchal Konev). Les 2 fronts forment un total de 20 armées, plus de 2 millions d’hommes, 6000 chars, 6000 avions et environ 16000 pièces d’artillerie. Les deux maréchaux russes débutent une course discrète, astucieusement encouragée par Staline, pour la conquête du trophée : Berlin.

Le maréchal Zhukov donne son ordre de bataille :

« L’ennemi doit être écrasé sur la route la plus courte qui mène à Berlin. Vous devez vous emparez de la capitale de l’Allemagne fasciste et hisser le drapeau de la victoire au-dessus de la ville! »

Toutes les pièces d’artillerie entre en action formant un mur d’éclairs qui arrachent de grands lambeaux de terre et enflamment des forêts entières. À Berlin les sirènes hurlent, les lignes téléphoniques se bloquent et la ville entière tremble sous le feu de l’artillerie de l’Armée rouge.

Après une demi-heure le bruit infernal s’arrête pour faire place au silence. Les Soviétiques allument en même temps 143 projecteurs séparés de 180 mètres, ils éclairent à l’horizontal le champ de bataille. L’objectif est d’aveugler l’ennemi qui est maintenant sonné et probablement découragé, inapte au combat. Cependant l’épaisse fumée du feu d’artillerie complique la manœuvre et le haut commandement soviétique a mal jugé le terrain qui s’avère difficile, il est traversé de canaux et inondé. Les transports de troupes et les équipements lourds s’enfoncent dans la vase et doivent être abandonnés. Pire encore, tout juste avant le début de l’assaut, le général Allemand Heinrici, qui connaît bien les tactiques des commandants russes, avait fait replier ses unités défensives loin derrière; ainsi le feu soviétique a largement manqué sa cible. Les Soviétiques perdent beaucoup d’hommes. Zhukov est désespéré et subit la pression de Staline qui est furieux. Il donne l’ordre à ses deux armées de chars d’entrer en action. Les chars n’obtiennent pas plus de résultats, c’est un deuxième échec pour les forces soviétiques.

Dans le Bunker, sous la chancellerie du Reich à Berlin, l’attaque était attendue depuis plusieurs jours avec un mélange d’impatience et de résignation. Les premiers rapports indiquent que l’ennemi ne réussi pas à avancer, ce qui provoque un sentiment d’espoir irrationnel que la victoire est encore possible. Malgré cela Hitler donner l’ordre pour qu’on prépare la défense des édifices gouvernementaux et plus particulièrement le terrain autour de la chancellerie.

14 avril 2005

15 avril 1945 (J+313)

En Italie, la 5ème armée américaine et la 8ème armée britannique poursuivent leurs attaques. Des unités du 2ème corps polonais (appartenant à la 8ème armée britannique) atteignent la rivière Sillario après avoir franchi la rivière Santero.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques débutent l’offensive finale contre les positions allemandes de la péninsule Samland.

Sur le front de l’ouest, en Hollande, la 1ère armée canadienne s’empare de Arnhem et attaque en direction de Groningen. Des unités de la 9ème armée américaine, qui ont franchi l’Elbe près de Magdeburg, sont obligées de se replier. La 1ère armée américaine s’empare de Leuna. Pendant ce temps, on lance l’opération Venerable contre la garnison allemande de la forteresse de Royan, située à l’embouchure de la rivière Gironde; le 8ème escadron aérien américain largue des bombes au napalm alors que le cuirasser français Lorraine pilonne la forteresse suivi par une attaque des forces françaises libres et américaines.

À Berlin, on sait que l’assaut des Alliés sur la ville est imminent. Hitler a déjà nommé le général Raymann comme commandant pour la défense de la ville.

13 avril 2005

14 avril 1945 (J+312)

En Italie, la 5ème armée américaine se joint à la 8ème armée britannique pour préparer les opérations d’offensive du printemps. Des combats ont lieu de chaque côté de la route qui va de Florence et Pistoia jusqu’à Bologne.

Dans l’Atlantique nord, les forces alliées dirigent l’opération Teardrop. Deux groupes tactiques de transporteur effectuent des recherches exhaustives pour trouver des U-Boats Seewolf qu’on suspectent de transporter des fusées V2 destinées à être lancée sur la ville de New York.

En Allemagne, le Reichfuhrer SS Himmler ordonne qu’aucun prisonnier du camp de Dachau ne tombe entre les mains de l’ennemi vivant.

En Autriche, le gouvernement provisoire de Vienne proclame l’indépendance de l’Autriche.

Sur le front de l’ouest, la 3ème armée américaine s’empare de Bayreuth.

12 avril 2005

13 avril 1945 (J+311)

Au Chili, le gouvernement déclare la guerre au Japon.

En Italie, les troupes néo-zélandaises s’emparent de Massa Lombarda, au sud-ouest du lac Comacchio.

Sur le front de l’est, le 3ème front ukrainien s’empare de Vienne après de violents combats.

Sur le front de l’ouest, les forces britanniques et américaines libèrent les camps de concentration de Belsen et Buchenwald. Des unités de la 3ème armée américaine s’emparent de Jena. Au sud, la 7ème armée américaine s’empare de Bamberg.

À Berlin, Joseph Goebbels téléphone à Hitler, d’une voix excitée et à bout de souffle il lui annonce :

« Mon Führer, je vous félicite! Il était écrit dans le ciel que la seconde moitié d’avril serait pour nous un point tournant. Aujourd’hui nous sommes vendredi le 13 avril! Roosevelt est mort!»

Immédiatement on convoque une conférence avec les généraux, ministres et leaders du parti. Tenant une liasse de papiers entre sa main tremblante, Hitler court d’une personne à l’autre comme un vieux maniaque, il leur brandit les nouvelles : « Voilà! Vous n’avez pas voulu y croire. Maintenant dites-moi, qui disait vrai ? » Il leur rappela la maison de Brandebourg et le miracle qui sauva Frédéric Le Grand en 1762, la mort de la tsarine Élisabeth avait changé le cours de la guerre de Sept ans.

« Un autre miracle vient de se produire, la guerre n’est pas perdue! Voyez, lisez ceci, Roosevelt est mort! »

11 avril 2005

12 avril 1945 (J+310)

En Italie, la 8ème armée britannique a trois têtes de pont sur la rivière Santerno. Sur le flanc droit des combats, le 5ème corps britannique avance le long de la rive nord de Reno.

Aux États-unis, en Géorgie, le président Franklin Delano Roosevelt vient de mourir à l’âge de 63 ans d’une hémorragie cérébrale. C’est son vice-président Truman qui lui succède.

Sur le front de l’ouest, la 9ème armée américaine traverse l’Elbe près de Magdeburg, alors qu’en arrière d’elle, la 3ème armée américaine s’empare de Erfurt. Au sud, des unités françaises s’emparent de Baden Baden. La poche du Ruhr est à nouveau réduite suite à la capture d’Essen par les Américains.

10 avril 2005

11 avril 1945 (J+309)

En Italie, la 92ème division d’infanterie américaine (appartenant à la 5ème armée) s’empare de Carrara sur sa route vers Massa. Dans l’est, les unités de tête de la 8ème armée britannique atteignent la rivière Santerno et débutent la construction de ponts.

Sur le front de l’est, à Vienne, le 3ème front ukrainien atteint le Danube près du centre de la ville.

Sur le front de l’ouest, la 2ème armée britannique traverse la rivière Leine près de Celle. Les unités blindées en tête de la 9ème armée américaine atteignent l’Elbe au sud de Magdeburg. La 3ème armée américaine s’empare de Weimar. D’autres unités s’emparent de l’usine souterraine de V2 à Nordhausen.

09 avril 2005

10 avril 1945 (J+308)

Sur le front de l’ouest, la 1ère armée canadienne fait pression sur les positions allemandes en Hollande et commence à traverser la rivière Ijssel. La 2ème armée britannique avance en direction de Bremen. Le 13ème corps américain s’empare de Hanovre. La 3ème armée américaine avance vers Erfurt et la 7ème armée américaine avance en direction de Nuremberg.

08 avril 2005

9 avril 1945 (J+307)

En Italie, l’offensive printanière alliée est lancée par la 8ème armée britannique (général McCreery). Le 2ème corps polonais avance le long de la route 9 vers Imola et est appuyé par les 5ème et 10ème corps britanniques sur les flancs gauche et droit. Les objectifs de cette offensive comprennent Ferrara et Bologne.

Un liberty ship transportant des bombes pour l’aviation explose dans le port de Bari tuant 360 personnes et faisant 1730 blessés.

En Allemagne, pendant la nuit, la RAF britannique attaque des navires allemands à Kiel, le Admiral Scheer chavire alors que le Admira Hipper et le Emden sont endommagés et irréparables. Pendant le jour, le 8ème escadron américain attaque des bases de chasseurs jets dans la région de Munich.

Le pasteur Dietrich Bonhoeffer, le major général Oster et l’amiral Canaris (l’ancien chef des services secrets allemands Abwehr) sont pendus au camp de concentration de Flossenburg.

Sur le front de l’est, les allemands encore vivants qui défendent la forteresse de Konigsberg se rendent aux forces de l’armée Rouge. Des troupes allemandes, situées dans la péninsule Samland en Prusse orientale, continuent de résister.

Sur le front de l’ouest, des unités de la 9ème armée américaine, qui attaquent la poche du Ruhr, pénètrent dans Essen et atteignent les célèbres usines Krupp. D’autres unités britanniques et américaines, dont quelques unes de la 9ème armée américaine, avancent près de la rivière Leine à l’est.

07 avril 2005

8 avril 1945 (J+306)

Sur le front de l’est, en Autriche, les forces soviétiques avancent dans l’ouest de Vienne malgré les contre-attaques allemandes, de violents combats se déroulent dans la capitale autrichienne. En Prusse orientale, les Soviétiques qui attaquent Konigsberg réussissent à percer les défenses.

Sur le front de l’ouest, au sud, la 1ère armée française s’empare de Pforzheim tout en se dirigeant vers le sud-est. Au nord, des unités de la 7ème armée américaine s’emparent de Schweinfurt.

06 avril 2005

7 avril 1945 (J+305)

En Allemagne, pour la première fois, des bombardiers mosquitos de la RAF attaquent Berlin depuis des bases sur le continent. Les bombardiers américains attaquent des aérodromes et des cibles ferroviaires.

Sur le front de l’ouest, les 1ère et 9ème armées combattent avec force dans la région du Ruhr et permettent aux Alliés de prendre Gottingen. Des parachutistes français sont parachutés au nord de Zuider Zee en Hollande.

05 avril 2005

6 avril 1945 (J+304)

Sur le front de l’est, en Prusse orientale, le 3ème front biélorusse effectue une dernière attaque sur Konigsberg après des bombardements et des attaques aériens préparatoires de plusieurs jours. Au sud, le 3ème front ukrainien entre dans les faubourgs de Vienne.

Les troupes de la liberté yougoslaves, les « Partisans » de Josip Tito, viennent de contraindre le groupe d’armées E de la Wehrmacht à se replier et à se retirer de Croatie, jusqu’à la frontière sud de l’Autriche. Après la prise de Sarajevo par les Partisans, des dissensions entre la Wehrmacht et les SS ont conduit à des combats, parfois violents, entre les deux troupes. Tous les Allemands qui sont capturés par les troupes yougoslaves avant qu’ils n’aient pénétré en Autriche seront emmenés en captivité en Yougoslavie.

Sur le front de l’ouest, les forces américaines entrent à Hamm.

04 avril 2005

5 avril 1945 (J+303)

En Italie, sur la côte ouest, des unités de la 5ème armée américaine attaquent au nord près de Massa, au sud de La Spezia.

À Tokyo, le général Koiso et son cabinet démissionnent. L’Amiral Suzuki forme le nouveau gouvernement.

À Moscou, le commissaire aux affaires étrangères, Molotov, dit à l’ambassadeur japonais que l’Union Soviétique n’a pas l’intention de renouveler le pacte de non-agression de 1941.

À Washington, on annonce que le général McArthur prendra le contrôle de l’ensemble des forces armées du Pacifique et l’amiral Nimitz commandera les forces navales en préparation pour l’invasion du Japon.

Sur le front de l’ouest, les Alliés traversent la rivière Weser en plusieurs endroits.