31 juillet 2004

1er août 1944 (J+56)

Dans les îles Mariannes, la résistance japonaise de Tinian est éliminée. La majorité des 6000 hommes de la garnison sont tués et 250 sont faits prisonniers. Les forces américaines perdent 390 hommes et 1800 sont blessés.

Sur le front de l’est, le 3ème front biélorusse s’empare de Kaunas, la capitale de la Lituanie. La plupart des routes de la baltique menant en Prusse orientale sont coupées, prenant au piège la majeure partie des forces allemandes du groupe d’armées nord. Pendant ce temps l’Armée Rouge approche de la rivière Vistule.

À Helsinki, le président Ryti démissionne et le maréchal Mannerheim est choisi pour le remplacer.

En Normandie, la 3ème armée américaine (général Patton) est maintenant opérationnelle sur le flanc droit et a pour tâche de libérer Britanny. Les forces américaines sont maintenant organisées sous le 12ème groupe d’armées (Bradley) et inclus la 1ère armée américaine (Hodges) ainsi que la 3ème armée. Le 21ème groupe d’armées britannique (Montgomery) commande la 2ème armée britannique (Dempsey) et la 1ère armée canadienne (Crerar). Le feld-maréchal Montgomery conserve le commandement des forces alliées terrestres et le général Eisenhower demeure le commandant en chef des forces expéditionnaires alliées.

En Pologne occupée, à Varsovie, l’armée polonaise amorce un soulèvement contre l’occupant allemand afin de libérer la ville avant l’arrivée des forces soviétiques. Ces forces sont officiellement sous la direction du gouvernement polonais en exile à Londres.


30 juillet 2004

31 juillet 1944 (J+55)

Dans les îles Mariannes, au sud de l’île de Tinian, les forces américaines débutent une offensive contre le dernier groupe organisé de résistants japonais.

Sur le front de l’est, le 3ème front biélorusse entre à Kaunas, la capitale de la Lituanie, et avance en direction de Varsovie. Une partie du front s’empare de Siedlice et Otwock qui sont située à seulement 20 kilomètres au sud-est de Varsovie.

En Normandie, la 1ère armée américaine continue d’avancer. La 4ème division blindée américaine s’empare de traversées situées sur la rivière Selune près de Pontaubault. La contre-attaque allemande sur le flanc gauche se poursuit aux environs de Tessy et Percy.

À Londres, l’amiral Fraser succède à l’amiral Somerville en tant que commandant de la flotte britannique de l’est.

29 juillet 2004

30 juillet 1944 (J+54)

Dans les îles Mariannes, les forces américaines s’emparent de la principale ville de Tinian.  La partie sud de l’île de Guam est aux mains des troupes américaines.

Dans la mer des Philippines, le croiseur lourd américain, Indianapolis, est coulé par un sous-marin japonais.

En Normandie, la 1ère armée américaine continue d’avancer, s’empare de Granville et des ponts qui traversent la rivière Sée à Avranches.  Le flanc gauche subit une contre-attaque des forces allemandes menée par le 2ème corps de parachutistes à Percy et Villedieu.  Les forces britanniques organisent une attaque réussie près de Caumount.

28 juillet 2004

29 juillet 1944 (J+53)

Dans les îles Mariannes, les forces américaines occupent maintenant plus de la moitié de l’île Tinian.  La résistance japonaise s’intensifie.

Sur le front de l’est, le 3ème front biélorusse traverse la rivière Niemen.

En Normandie, la 1ère armée américaine continuer d’avancer.  Sur le flanc gauche, le 19ème corps américain approche de Torigny et Tessy, alors que le 7ème corps atteint Percy.  Sur le flanc droit, le 8ème corps traverse la rivière Sienne et se déplace en direction de Granville.

En Allemagne, suite à la tentative d’assassinat d’Hitler le 20 juillet dernier, Guderian met en garde tous les officiers de l’état-major que, désormais, ils doivent montrer l’exemple en étant de fidèles et loyaux Nazis du Führer.

Chaque officier de l’état-major doit être un leader National-socialiste, non seulement par son attitude modèle envers les questions politiques, mais en participant activement à l’endoctrinement politique des jeunes commandants selon les principes du Führer.

Lors de la sélection des officiers d’état-major, les supérieurs doivent considérer d’abord les traits de caractères et de courage avant celui de l’intelligence.  Un vaurien peut faire preuve de finesse, mais lorsque l’heure arrivera, il manquera à ses engagements malgré tout parce que c’est un vaurien.

Je m’attends à ce que chaque officier de l’état-major, dès maintenant, se déclare un converti ou un adhérant à mon opinion et d’en faire l’annonce publiquement.  Quiconque incapable de le faire, devra appliquer pour être démit de l’état-major.


27 juillet 2004

28 juillet 1944 (J+52)

Dans les îles Mariannes, à Guam, les marines américains occupent la majeure partie de la péninsule d’Orote.  D’autres forces américaines s’emparent des monts Chachao et Alutom dans le but de rejoindre les têtes de pont.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques s’emparent de Brest-Litovsk et Przemysl.

En Normandie, le premier objectif de l’opération Cobra est réalisé par une partie de la 1ère armée américaine.  La 4ème division blindée américaine entre à Coutances.

En Allemagne, le ministre de la guerre et de l’armement, Albert Speer, implore Hitler de réserver la presque totalité de la production des avions de chasse pour la protection des usines de carburant de l’Allemagne.  Au rythme actuel des bombardements alliés sur ces usines, la Luftwaffe ne pourra plus opérer dès septembre prochain par manque de carburant.

26 juillet 2004

27 juillet 1944 (J+51)

Dans les îles Mariannes, à Guam, la 77ème division américaine prépare une attaque sur le mont Tenjo.  À Tinian, les américains travaillent sur un nouvel aérodrome à Ushi Point.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques progressent.  Le 2ème front balte s’empare de Daugavpils dans le nord; le 1er front balte capture Siauliai; le 2ème front biélorusse s’empare de Bialystok et le 1er front ukrainien prend Lvov et Stanislav à 110 kilomètres  au sud.

En Normandie, la 1ère armée américaine poursuit son offensive.  Le 8ème corps américain fait une percée entre Lessy et Periers et s’emparent des deux villes.

25 juillet 2004

26 juillet 1944 (J+50)

À Honolulu, Roosevelt rencontre MacArthur et Nimitz pour discuter de la stratégie dans le Pacifique.  MacArthur penche pour une attaque sur les Philippines.  Nimitz et l’état-major de la marine suggèrent plutôt de contourner les Philippines et d’attaquer Formosa.

Sur le front de l’est, le front soviétique de Leningrad s’empare de Narva.  Au sud, le 1er front ukrainien atteint la rivière Vistula, à l’ouest de Lublin, et s’empare de Deblin.

En Normandie, la 1ère armée américaine poursuit ses attaques.  Le 7ème corps américain s’empare de Marigny et St-Gilles.  À l’ouest, le 8ème corps américain traverse la route Lessay-Periers.

24 juillet 2004

25 juillet 1944 (J+49)

Dans les îles Mariannes, à Guam, les marines américains sont toujours incapables de rejoindre les deux têtes de pont. D’autres combats se déroulent dans la péninsule d’Orote au sud.  À Tinian, le 5ème corps amphibie américain avance prudemment vers le sud après avoir repoussé des contre-attaques japonaises.

Aux États-Unis, à Washington, des représentants américains et britanniques entament des discussions sur le contrôle de la production du pétrole et son commerce pour la période d’après-guerre.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques entrent à Lvov et l’encerclent partiellement.

En Pologne occupée, une fusée allemande V2 est démontée et transportée dans un avion Dakota à Londres.  Le missile avait été capturé par des résistants polonais le 20 mai dernier.

En Allemagne, à Berlin, Goebbels est nommé plénipotentiaire du Reich pour la guerre totale.  De nouveaux décrets sont promulgués qui annulent les vacances des femmes dont le travail est relié à la guerre.

En Normandie, la 1ère armée américaine débute l’opération Cobra.  La principale attaque se déroule à l’ouest de St-Lo et est menée par les 7ème et 8ème corps d’armée américains sur le flanc droit, et par le 13ème corps sur le flanc gauche.  Un bombardement massif précède l’assaut.  Plus de 3000 avions sont impliquées, incluant 1500 bombardiers lourds de la 8ème force aérienne américaine.  On rapporte des pertes américaines causées par des bombardiers qui ont manqués leurs cibles, malgré cela, les forces américaines progressent bien.  Des attaques menées par la 2ème armée britannique près de Caen font fuir les forces blindées et les réserves allemandes.  Au sud de Caen, les troupes canadiennes attaquent le long de la route menant à Falaise et rencontrent une féroce résistance allemande.

23 juillet 2004

24 juillet 1944 (J+48)

Dans les îles Mariannes, le 5ème corps amphibie américain débarque à Tinian.  La 2ème division navale américaine débute par un débarquement de diversion au sud-ouest, pendant que la 4ème division navale établie une tête de pont dans le nord-ouest; les forces américaines totalisent 15,600 hommes et la force opérationnelle 52 fournit le transport.  Des tirs d’appui sont apportés par le groupe de cuirassés commandé par les amiraux Olendorf et Ainsworth.  Les forces japonaises sur l’île totalisent 6,200 hommes sous le commandement du colonel Ogata et de l’amiral Kakuta.  Le napalm est utilisé pour la première fois dans le Pacifique pour défendre la tête de pont contre les Japonais.

Sur le front de l’est, le 1er front biélorusse s’empare de Lublin.  Une partie du 1er front ukrainien libère le camp de concentration de Majdanek.

En Normandie, l’opération Cobra, qui devait être menée par la 1ère armée américaine, est reportée à cause du mauvais temps qui empêche d’avoir l’appui des forces aériennes.

En Allemagne, le salut Nazi est maintenant obligatoire et remplace le salut militaire traditionnel, ce changement est apporté pour démontrer l’allégeance inébranlable de l’Armée envers le Führer et pour raffermir l’unité entre l’Armée et le parti Nazi.

22 juillet 2004

23 juillet 1944 (J+47)

En Italie, une partie du 4ème corps américain (appartenant à la 5ème armée américaine) s’engage dans la banlieue de Pisa mais est incapable d’occuper la région au sud de la rivière Arno.

Dans les îles Mariannes, à Guam, les marines américains de la tête de pont nord atteignent le point de rendez-vous Adelup.   Les marines de la tête de pont sud traversent l’isthme de la péninsule d’Orote, coupant du même coup le principal aérodrome japonais de l’île.

À Moscou, on annonce la formation d’un comité polonais de libération nationale.  Le gouvernement polonais, en exile à Londres, déclare qu’il s’agit « d’une formation composée d’une poignée de communistes inconnus ».

Sur le front de l’est, les forces soviétiques s’emparent de Pskov, il s’agit de la dernière ville d’importance en URSS qui était encore sous l’emprise des Allemands.  Au sud, les troupes du 1er front ukrainien entrent à Lublin et les forces allemandes résistent.

De Berlin, le feld-maréchal Schorner remplace le général Friessner en tant que commandant du groupe d’armées du nord.

En Normandie, la 1ère armée canadienne est maintenant opérationnelle.

En Allemagne, le général Guderian émet un ordre du jour afin de rassurer Hitler sur l’éternelle loyauté du corps des officiers.  Dans cet ordre il accuse les conspirateurs :

« Ce sont quelques officiers au bord de la retraite, sans courage et qui, par lâcheté et faiblesse, ont préféré la voie de la disgrâce plutôt que celle de l’honnête soldat, la voie du devoir et de l’honneur. »
 
Il s’engage solennellement auprès du Führer sur l’unité des généraux, du corps des officiers et des hommes de l’armée.

Pendant ce temps, le feld-maréchal von Brauchitsch, qui a été mis de côté, fait rapidement paraître dans la presse une déclaration dans laquelle il condamne le coup d’état et plaide pour une allégeance renouvelée au Führer.  Il déclare qu’il accueil avec joie la nomination de Himmler (qui est méprisé par les généraux, incluant Brauchitsch) en tant que chef de l’armée de réserve.

Un autre général écarté, le grand amiral Raeder, craignant qu’il pourrait être soupçonné de sympathie avec les conspirateurs, s’empresse de se rendre à Rastenburg pour rassurer personnellement Hitler de sa loyauté.

21 juillet 2004

22 juillet 1944 (J+46)

Aux États-Unis, à Bretton Woods, la conférence monétaire internationale prend fin avec comme engagement la mise en place d’un fond monétaire international et d’une banque internationale pour la reconstruction et le développement. 
 
Dans les îles Mariannes, à Guam, les marines du 3ème corps amphibie américain tentent de rejoindre les deux têtes de pont par des attaques convergentes.  Les forces américaines progressent sur une distance de 1.5 kilomètres, les Japonais résistent avec force.
 
Sur le front de l’est, le 3ème front biélorusse s’empare de Chelm alors qu’il progresse vers Lublin.

20 juillet 2004

21 juillet 1944 (J+45)

En Italie, le corps expéditionnaire français (appartenant à la 5ème armée américaine) est retiré du front, il est redéployé en préparation de l’invasion alliée dans le sud de la France.
 
Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods. 
 
Dans les îles Mariannes, les troupes du 3ème corps amphibie américain débarquent à Guam.  La 3ème division navale établie une tête de pont à Asan, à l’ouest d’Agana.  La 1ère division navale débarque à Agat. Au total 54,900 américains sont déployés, il n’y a qu’une faible résistance des japonais sur la plage.  La force opérationnelle 53 fourni un support naval composé de 6 croiseurs et 5 porte-avions d’escorte.  Trois groupes de la force opérationnelle 58 attaquent des positions japonaises avec les chasseurs des porte-avions.  Les Japonais sont au nombre de 19,000, leur défense s’appui sur les forces de la 29ème division d’infanterie.  Le général Obata, qui commande la 31ème armée japonaise, est présent sur l’île.
 
Sur le front de l’est, le 3ème front balte s’empare d’Ostrov et poursuit ses attaques.
 
En Allemagne, de Berlin, le général Zeitzler démissionne de son poste de chef d’état-major de l’OKH (le haut commandement de l’armée qui est responsable du front de l’est).  Il est remplacé par le général Guderian.
 
Vers 1 heure du matin, Adolf Hitler s’adresse au peuple allemand : 
 
Mes chers camarades allemands!
 
Si je vous parle aujourd’hui c’est pour vous faire savoir que je ne suis pas blessé et qu’un crime sans pareil dans l’histoire de l’Allemagne a été commis.
 
Un petite clique d’officiers ambitieux, irresponsables, sans pitié et stupides ont concocté un complote dans le but de m’éliminer, et avec moi, tous les membres du haut commandement de la Wehrmacht.
 
La bombe qu’a placée le colonel et comte Stauffenberg a explosé à deux mètres de moi, sur ma droite.  Elle a sérieusement blessée nombre de mes véritables et loyaux collaborateurs, dont un d’entre eux est mort.  Je ne suis pas blessé, à part quelques égratignures mineures, des contusions et des brûlures.  Je perçois cet événement comme une confirmation de la tâche qui m’est dévolue par la Providence…
 
Le cercle de ces usurpateurs est très petit et n’a rien en commun avec l’esprit allemand de la Wehrmacht et encore moins avec celui du peuple allemand.  C’est une bande de criminels qui seront éliminés sans merci.
 
J’ai, dans ces conditions, donné l’ordre qu’aucune autorité militaire n’obéisse aux ordres de ces usurpateurs.  J’ai également donné l’ordre qu’il est du devoir de chacun d’arrêter, ou s’ils résistent, de tirer à vue sur quiconque donnera ou obéira à leurs ordres…
 
Cette fois-ci nous réglerons nos comptes avec eux de la manière dont nous, Nationaux-socialistes, sommes habitués.

19 juillet 2004

20 juillet 1944 (J+44)

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods. 
 
Dans les îles Mariannes, le bombardement sur Tinian s’accroît au fur et à mesure que l’artillerie de l’armée à Saipan devient disponible, en plus des attaques aériennes et des bombardements navals.
 
En Normandie, La 2ème armée britannique continue d’attaquer dans le sud et l’est de Caen.  Les forces allemandes, particulièrement les défenses anti-chars, ont ralenti l’élan des alliés.
 
En Allemagne, en ce matin chaud et ensoleillé, peu après 6 heures, le conspirateur et résistant allemand, le comte Stauffenberg, se dirige à l’aéroport de Rangsdorf accompagné de son adjudant major, le lieutenant Werner von Haeften.  Son porte-documents, bourré à craquer, renferme les papiers concernant les nouvelles divisions Volksgrenadier sur lesquelles il doit faire rapport à Hitler cet après-midi à 13h00, au « repère du loup » situé à Rastenburg en Prusse de l’est.  Une bombe à retardement, enveloppée dans un chemisier, est cachée entre les papiers de son porte-documents.
 
C’est une bombe identique à celle qui avait été placée dans l’avion du Führer, l’année précédente, et qui avait refusée d’exploser.  De fabrication anglaise, elle est mise en opération en brisant une capsule de verre contenant un acide qui dissout un petit fil d’acier, lequel relâche une pointe qui vient frapper le chapeau de percussion.  L’épaisseur du fil d’acier permet de contrôler le temps de retardement de l’explosion, la bombe de Stauffenberg est équipée du fil d’acier le plus mince qui sera dissout en tout juste 10 minutes.
 
L’avion de Stauffenberg décolle à 7 heures le matin et atterri à Rastenburg peu après 10 heures.  Le lieutenant Haeften ordonne au pilote d’être prêt à décoller pour le retour en tout tant après l’heure du midi.  Une voiture amène les deux hommes de l’aéroport jusque dans une région dense, humide et boisée en Prusse de l’est, aux quartiers généraux de Hitler.  Ce n’est pas un endroit facile d’accès autant pour entrer que pour sortir, la zone est protégée par trois anneaux concentriques de fils de barbelés électrifiés, de mines et est patrouillée jour et nuit par des troupes de SS fanatiques.
 
Après le déjeuner, Stauffenberg se rend à la rencontre du général Fritz Fellgiebel de l’OKW.  Fellgiebel est un des hommes clés du complot, Stauffenberg veut être certain que le général est prêt à signaler la nouvelle de l’attentat aux conspirateurs de Berlin, afin qu’ils puissent entrer en action immédiatement après l’assassinat d’Hitler.  Fellgiebel a comme mission d’isoler les quartiers généraux du Führer en coupant les lignes téléphoniques et les communications radios.
 
Vers midi, Stauffenberg se rend aux quartiers de Keitel, il accroche son chapeau et sa ceinture dans l’antichambre et entre dans le bureau du chef de l’OKW.  Keitel lui apprend qu’il devra être plus expéditif que prévu, car Mussolini doit arriver en train vers 14h30, la conférence d’Hitler a donc été devancée à 12h30 plutôt que 13h00.  Keitel conseille à Stauffenberg d’être bref dans son rapport, Hitler désire que la conférence se termine tôt.
 
Pendant que Stauffenberg explique à Keitel les grandes lignes du rapport qu’il va présenter à Hitler, il remarque que le chef de l’OKW jette des regards impatients à sa montre.  Quelques minutes avant 12h30, Keitel annonce qu’ils doivent quitter immédiatement pour la conférence, sinon ils seront en retard.  Les deux hommes sortent du bureau de Keitel, mais après quelques pas, Stauffenberg remarque qu’il a oublié son chapeau et sa ceinture dans l’antichambre et fait rapidement demi-tour avant que Keitel ne suggère que son adjudant major, le lieutenant von John, qui marche avec eux, aille quérir ses affaires pour lui.
 
Dans l’antichambre, Stauffenberg ouvre rapidement son porte-documents et brise avec ses doigts la capsule d’acide.  Dans 10 minutes la bombe explosera, à moins qu’une défaillance mécanique ne l’empêche.  Keitel, aussi brute envers ses subordonnées que lèche-bottes envers ses supérieurs, retourne vers son bureau pour crier à Stauffenberg de se dépêcher, ils sont en retard.  Alors qu’ils se dirigent vers la salle de conférence d’Hitler, Stauffenberg est d’une humeur géniale alors que Keitel est contrarié.
 
Stauffenberg remarque alors qu’ils ne se dirigent pas vers le bunker souterrain de Hitler, l’endroit où normalement se tient les conférences du Führer, mais plutôt dans une salle au-dessus.  Keitel lui apprend que l’endroit de la conférence a été changé, car la chaleur est insupportable dans le bunker.  Stauffenberg se dit que la déflagration de la bombe aura certainement moins d’impact dans cette salle que dans le bunker souterrain.
 
Néanmoins, comme le craignait Keitel, ils sont en retard, la conférence est commencée.  Alors qu’ils s’apprêtent à entrer dans la salle, Stauffenberg s’arrête un instant dans l’entrée pour dire au sergent major en charge du téléphone qu’il attend un appel urgent de son bureau de Berlin, il doit recevoir des informations de dernières minutes pour son rapport (tactique destinée à l’oreille de Keitel).  Il informe le sergent major qu’il devra être convoqué immédiatement lorsque l’appel arrivera.  Même cette information n’éveille pas les soupçons de Keitel, car il est très inhabituel, même pour un feld-maréchal, d’avoir l’audace de quitter la présence du Führer, sans d’abord avoir été congédiée par lui ou encore d’attendre que la conférence se termine et qu’Hitler quitte en premier les lieux.
 
Les deux hommes entrent dans la salle de conférence, quatre minutes se sont écoulées depuis que Stauffenberg a amorcé la bombe, il ne lui reste que 6 minutes.  La salle est relativement petite, environ 10 mètres par 5 mètres et elle renferme 10 fenêtres qui sont ouvertes pour faire entrer la brise, car la journée est très chaude.  Stauffenberg a très bien conscience que ces grandes fenêtres ouvertes vont atténuer la déflagration.  Au centre de la salle se trouve une table oblongue de 5.5 mètres par 1.5 mètres fabriquée de planches épaisses de chêne.  La table est de fabrication curieuse, car elle ne repose pas sur des pattes, mais plutôt sur deux larges socles placés aux extrémités et qui font presque la largeur de la table.
 
Lorsque Stauffenberg entre dans la salle de conférence, Hitler est assis au centre de la table (sur sa longueur) et il fait dos à la porte.  À sa droite se trouvent le général Heusiger, le général Korten et le colonel Heinz Brandt.  Keitel prend sa place immédiatement à la gauche du Führer, juste à côté du général Jodl.  Goering et Himmler ne sont pas présents à la conférence.
 
Pendant que Heusinger fait un rapport lugubre sur l’état du front russe, Keitel l’interrompt pour annoncer la présence du colonel von Stauffenberg.  Hitler jette un regard au colonel et le salue sèchement, il annonce qu’il entendra son rapport lorsque Heusinger aura terminé le sien.  Stauffenberg prend alors sa place à la table entre Korten et Brandt, à quelques mètres à la droite de Hitler.  Il dépose son porte-documents sur le plancher et le pousse sous la table afin qu’il s’appui sur l’intérieur du socle en chêne, il est à 2 mètres des jambes du Führer.  Il est maintenant 12h37, il ne reste que 5 minutes avant l’explosion, Heusinger parle encore, tout en pointant une carte étendue sur la table.  Hitler et les officiers sont penchés au-dessus pour l’étudier.
 
Personne ne semble avoir remarqué que Stauffenberg s’est esquivé, excepté peut-être le colonel Brandt, qui est lui-même penché au-dessus de la table pour mieux voir la carte.  Il remarque le porte-documents de Stauffenberg qui s’empêtre dans ses pieds et le déplace de l’autre côté du socle de la table.  Le lourd socle de la table est maintenant entre Hitler et la bombe, dont le fin fil d’acier est maintenant presque entièrement dissout par l’acide.
 
Keitel, qui est responsable de la convocation de Stauffenberg, jette un coup d’œil à l’endroit où le colonel est supposé être assis, car Heusinger a presque terminé son rapport.  À son grand mécontentement, le jeune colonel n’est pas à sa place et se rappelle ce que Stauffenberg avait dit à l’opérateur du téléphone.  Keitel sort de la salle pour aller quérir le jeune officier au curieux comportement.
 
Stauffenberg n’est pas au téléphone, le sergent dit à Keitel qu’il a quitté l’édifice à toute vitesse.  Keitel retourne dans la salle de conférence alors qu’Heusinger est à conclure son rapport sur la situation catastrophique du front de l’est.
 
À 12h42 précisément, la bombe explose.  Stauffenberg aperçoit la scène depuis un bureau situé à une centaine de mètres de là.  Des morceaux de chair humaine volent par les fenêtres, il ne fait aucun doute dans l’esprit surexcité de Stauffenberg que toutes les personnes présentes dans la salle de conférence sont mortes ou mourantes.  Il salue à la hâte Fellgiebel, qui est au téléphone avec les conspirateurs de Berlin et leur annonce que l’attentat est un succès, puis coupe la communication.
 
Stauffenberg doit maintenant quitter les quartiers généraux de Rastenburg vivant et rapidement.  Les gardes ont entendu l’explosion et ont immédiatement fermé toutes les sorties.  La voiture de Stauffenberg est stoppée, il sort de la voiture et demande à parler à l’officier de service.  En présence du garde, Stauffenberg téléphone, on ne sait pas à qui, parle brièvement, se retourne vers l’officier et lui dit : « Herr Leutnant, je suis autorisé à passer. »  Ce n’est que du bluff, mais ça fonctionne et Stauffenberg parvient à quitter Rastenburg,
 
La voiture de Stauffenberg file à vive allure vers l’aéroport, son commandant n’a reçu aucun signal d’alarme.  Le pilote est à réchauffer les moteurs lorsque Stauffenberg parvient à la piste.  En quelques minutes, l’avion décolle, il est environ 13h00.
 
Les trois heures de vol paraissent une éternité pour Stauffenberg, il ne peut rien faire sauf espérer que les conspirateurs à Berlin ont reçu le signal.  Son avion n’est pas équipé d’une radio longue distance qui lui aurait permis de rejoindre Berlin et entendre l’excitation qui y règne.
 
Son avion atterri à Rangsdorf à 15h45, descendu de l’avion, Stauffenberg court vers le téléphone de l’aéroport pour appeler le général Olbricht afin de savoir ce qui s’est passé pendant les trois heures de son vol.  À son plus grand dépit, on lui apprend que rien n’a été accompli à Berlin.  La ligne était si mauvaise lorsque Fellgiebel a téléphoné à Berlin peu après 13h00, qu’il n’était pas clair si Hitler avait été tué ou non.  Le signal Valkyrie n’a donc pas été donné.
 
Plus tard, un téléphone de Rastenburg au général Olbricht, permet à Stauffenberg d’apprendre qu’Hitler est toujours vivant.  Il est sévèrement secoué mais n’est pas sérieusement blessé.  Ses cheveux et ses jambes sont légèrement brûlés, son bras droit est contusionné et temporairement paralysé, ses tympans d’oreille sont perforés et son dos a été lacéré par une poutre qui lui est tombé dessus. 
 
Deux heures après l’explosion, le sergent qui opérait le téléphone informe les détectives de Himmler que Stauffenberg avait quitté précipitamment la salle de conférence, certains des participants se rappellent alors que Stauffenberg avait laissé son porte-documents sous la table.  Rapidement les indices sont rassemblés et Hitler sait maintenant que Stauffenberg est le coupable et qu’un coup d’état de préparait.
 
Pour l’instant, Hitler a autre chose en tête, il doit accueillir Mussolini dont le train doit arriver à 16h00, après avoir été retardé.  Plus tard, Hitler et Mussolini contemplent les ruines de la salle de conférence, Mussolini est complètement terrifié.  Hitler lui dit : 
 
« J’étais debout à cet endroit près de cette table, la bombe a explosé juste devant mes pieds.  Il est évident que rien ne peu m’arriver; il est indubitablement mon destin de poursuivre ma voie et compléter ma tâche.  Ce qui s’est produit aujourd’hui est l’apogée!  Ayant maintenant échappé à la mort, je suis maintenant plus convaincu que jamais, que la grande cause que je sers sera amené à terme malgré les périls. »
 
Plus tard dans la soirée, Stauffenberg, Olbricht, Beck et plusieurs autres conspirateurs sont placés aux arrêts par le général Fromm, celui-là même qui était au courant du complot depuis plusieurs mois, mais qui n’avait jamais accepté d’y participer, il n’en avait pas plus averti Hitler.  Fromm leur annonce qu’au nom du Führer, la sentence de mort a été prononcée et qu’ils ont quelques minutes pour rédiger une lettre à leur femme.
 
Après la rédaction de leur lettre, Stauffenberg, Olbricht et les autres sont amenés à l’extérieur dans une cour sombre et sont exécutés. 

18 juillet 2004

19 juillet 1944 (J+43)

En Italie, une partie de la 5ème armée américaine s’empare de Leghorn.
 
Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods.  La convention du parti démocrate se déroule à Chicago, on y choisi Roosevelt comme candidat à la présidence, la majorité est écrasante, Roosevelt : 1086; Byrd : 89 et Farley 1.  Harry Truman est choisi pour être son colistier.
 
Sur le front de l’est, les forces soviétiques entrent à Latvia, située à l’est de Dvinsk.
 
En Normandie, l’opération Goodwood se poursuit à l’est de Caen.  La 2ème armée britannique est engagée dans de lourds combats et des chars sont utilisés des deux côtés.  Vaucelles, située en banlieue de Caen, est libérée par les forces canadiennes ainsi que Louvigny et Fleury-sur-Orne. 
 
En Allemagne, dans l’après-midi, le conspirateur et résistant allemand, le comte Stauffenberg, est une fois de plus convoqué à Rastenburg pour faire rapport à Hitler sur les progrès faits par les nouvelles divisions Volksgrenadier, que l’armée entraîne avec empressement pour les jeter sur le front de l’est qui est en difficulté.  Il doit présenter son rapport demain, à 13h00, lors de la première conférence journalière aux quartiers généraux du Führer.  Le général Beck effectue des préparatifs de dernière minute pour le coup d’état.  Les officiers clés des casernes situées dans, et autour de Berlin sont informés que lendemain sera leur jour J.
 
Sur Bendlerstrasse, Stauffenberg travaille sur le rapport qu’il doit présenter à Hitler jusqu’au crépuscule, il quitte son bureau peu après 20h00 pour sa maison à Wannsee.  En chemin, il s’arrête à l’église catholique de Dahlem pour prier.  Plus tard, il passe la soirée à la maison tranquillement avec son frère, Berthold.  Il est très calme et serein.

17 juillet 2004

18 juillet 1944 (J+42)

En Italie, le 4ème corps d’armées américain attaque Leghorn sur la côte ouest tandis qu’une partie de la 5ème armée américaine atteint la rivière Arno à Pontedera.  Sur la côte est, le 2ème corps d’armée polonais (appartenant  à la 8ème armée britannique) s’empare d’Ancona.
 
Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods.
 
Sur le front de l’est, le 3ème front balte attaque en direction d’Ostrov et Pskov.  Le 1er front biélorusse attaque près de Kovel.  Au sud, après avoir été retenu par les Allemands pendant deux jours, le 1er front ukrainien progresse vers Lvov et encercle les 5 divisions allemandes du 13ème corps d’armée.  Cet encerclement est surnommé « la poche Brody ».
 
En Normandie, la presque totalité de la ville de St-Lo est occupée par des éléments du 19ème corps américain (appartenant à la 1ère armée américaine).  La 2ème armée britannique débute l’opération Goodwood, un bombardement préparatoire implique plus de 2200 avions incluant 1000 bombardiers lourds de la RAF, 7000 tonnes de bombes sont larguées sur les défenses allemandes. 
 
Les forces britanniques et canadiennes, positionnées à l’est de la rivière Orne, prennent la direction du sud, vers les hautes terres au-delà de Caen.  Dès le départ les troupes alliées réalisent d’excellent progrès mais ne parviennent pas à faire une percée.  Le feld-maréchal Montgomery, commandant le 21ème groupe d’armées britanniques, croit que l’attaque est nécessaire pour conserver les forces allemandes immobilisées contre les forces britanniques et canadiennes, plutôt que contre les forces américaines.  Il exprime un certain optimisme sur la possibilité de libérer prochainement la Normandie.

16 juillet 2004

17 juillet 1944 (J+41)

En Italie, la 8ème armée britannique avance en direction de Ancona et Florence.
 
Aux États-Unis, à Washington, le président Roosevelt annonce qu’il va laisser le choix du vice-président à la convention du parti démocrate.  La conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods.
 
En Normandie, la 1ère armée américaine entre dans la ville de  St-Lo.
 
Sur le front de l’est, les forces soviétiques atteignent la rivière Bug, l’ancienne frontière entre la Pologne et l’URSS.
 
À Moscou, 57,000 prisonniers allemands capturés en Biélorussie, incluant plusieurs généraux, sont paradés au centre de la ville.
 
En France occupée, alors que le feld-maréchal Rommel retourne à ses quartiers généraux de la Roche-Guyon, après une tournée d’inspection, il est grièvement blessé lorsque deux avions Spitfire canadiens bombardent son véhicule.  Ses blessures sont si graves qu’on croit qu’il ne passera pas la journée.  La nouvelle est un désastre pour les conspirateurs, puisque Rommel appui le complot pour retirer Hitler du pouvoir.
 
De Berlin, le feld-maréchal Kluge assume temporairement, en remplacement de Rommel, le commandement du groupe d’armées B.

15 juillet 2004

16 juillet 1944 (J+40)

En Italie, la 8ème armée britannique s’empare d’Arezzo.  Une partie du 13ème corps d’armée britannique traverse la rivière Arno pendant que les forces allemandes se replient.
 
Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods.
 
À Londres, le gouvernement polonais en exile publie un papier dans lequel il réclame, pour l’après-guerre,  les territoires allemands en Prusse de l’est, Danzig et celui du corridor polonais.
 
Sur le front de l’est, les forces soviétiques prennent d’assaut Grodno au sud-ouest de Vilna.  Au sud, le 1er front ukrainien avance en direction de Lvov, le front a une largeur de 480 kilomètres.
 
En Normandie, la 1ère armée américaine poursuit ses attaques près de St-Lo.  Une partie de la 2ème armée britannique avance en direction de Hottot-les-Bagues et Evrecy.
 
En Allemagne, le conspirateur et résistant allemand, le comte Stauffenberg, invite à sa maison de Wannsee un petit cercle d’amis proches.  Il leur apprend qu’un effondrement des forces allemandes est imminent sur le front de l’ouest, mais que, plus important encore, Rommel appui le complot même s’il s’oppose toujours à l’assassinat d’Hitler.
 
Après une longue discussion les jeunes conspirateurs sont tous d’accord que la seule manière de s’en sortir est de mettre fin à la vie d’Hitler.  Ils ne se font pas d’illusions et savent que même cet acte désespéré n’empêchera pas l’Allemagne d’avoir à capituler inconditionnellement.  Ils sont mêmes d’accord pour que la capitulation se fasse autant avec les Russes que les démocraties de l’ouest.  Ce qui est important, pour le peuple allemand et non les conquérants, c’est de libérer l’Allemagne de la tyrannie d’Hitler.

14 juillet 2004

15 juillet 1944 (J+39)

En Italie, les divisions de la 8ème armée britannique lancent des attaques contre des positions allemandes à Arezzo. À l’ouest, la 5ème armée américaine avance en direction de Leghorn. Le corps expéditionnaire français s’empare de Castellina. Le gouvernement italien est de retour à Rome.

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods.

Sur le front de l’est, le 2ème front balte s’empare de Opochka, située à 48 kilomètres au nord de Idritsa. D’autres forces soviétiques traversent la rivière Niemen en plusieurs endroits à l’ouest et au sud-ouest de Vilna.

En Normandie, une partie de la 1ère armée américaine atteint la banlieue de Lessay, de cet endroit jusqu’à la rivière Taute, la progression est interrompue pour permettre un regroupement des troupes. De durs combats se déroulent près de St-Lo.

Le général Rommel transmet une lettre par télétype à Hitler :
Les troupes se battent héroïquement partout, mais la lutte inégale tire à sa fin. Je me permets de vous priez de tirer vos propres conclusions sans délai. En tant que commandant en chef du groupe d’armées, je considère être mon devoir de vous le signifier clairement.

En Allemagne, le conspirateur et résistant allemand, le comte Stauffenberg, prend l’avion le matin pour s’envoler vers les quartiers généraux du Führer avec une bombe dans son porte-documents. Cette fois, les conspirateurs sont tellement confiant du succès de l’opération qu’ils ont convenu que le signal Valkyrie (qui signifie aux troupes et aux chars de se mettre en marche sur Berlin) serait donné deux heures avant le début de la conférence d’Hitler, qui doit débuter à 13h00. Il ne doit y avoir aucun délai dans le coup d’état.

À 11h00, le général Olbritch envoi le signal Valkyrie I pour Berlin et avant midi les troupes sont en marche vers le centre de la capitale avec l’ordre d’occuper le quartier Wilhelmstrasse. À 13h00, Stauffenberg, son porte-documents à la main, arrive à la salle de conférence du Führer. Il donne son rapport sur l’état des renforts puis s’absente suffisamment longtemps pour téléphoner à Olbritch à Berlin afin de lui dire, selon un code préétabli, qu’Hitler est présent et qu’il a l’intention de retourner à la réunion pour faire exploser la bombe. Olbritch l’informe que les troupes sont déjà en marche vers Berlin. Enfin le succès de l’opération semble assuré, mais lorsque Stauffenberg revient dans la salle, Hitler n’y est plus et ne revient pas.

Stauffenberg, inconsolable, s’empresse de téléphoner à Olbritch pour lui apprendre la nouvelle. Le général annule frénétiquement l’alarme Valkyrie et les troupes font marche arrière vers leurs casernes aussi rapidement que discrètement.

Les conspirateurs se réunissent à Berlin au retour de Stauffenberg. Goerdeler désire recourir à ce qu’il appelle « La solution de l’ouest ». Il propose à Beck qu’ensemble ils se rendent à paris en avion pour s’entretenir avec le feld-maréchal von Kluge sur la possibilité d’obtenir un armistice à l’ouest, dans laquelle les alliés de l’ouest promettraient de ne pas franchir la frontière franco-germanique. Cela permettra d’expédier les armées de l’ouest vers le front de l’est afin de sauver le Reich des Russes et des bolcheviques.

Beck est plus lucide, l’idée de pouvoir obtenir maintenant une paix séparée avec l’ouest est pour lui une lubie. Le complot d’assassiner Hitler et de renverser le nazisme doit être réalisé à tout prix, argumente Beck, et même si ce n’est pour sauver l’honneur de l’Allemagne. Stauffenberg est d’accord, il jure qu’il n’échouera pas la prochaine fois. Le général Olbritch, qui s’est fait remettre à sa place par Keitel pour avoir déplacer ses troupes à Berlin, déclare qu’il ne veut plus prendre ce risque une nouvelle fois, puisque cela démasquerait tout le complot. Il s’en est tiré tout juste en donnant comme explications à Keitel et Fromm qu’il s’agissait d’un exercice. Cette crainte force à mettre en marche les troupes uniquement lorsqu’il sera connu assurément qu’Hitler est mort.

Cette marche prématurée des troupes vers Berlin a éveillé les soupçons de l’OKW. Un des leaders du complot dans l’ouest, le général von Falkenhausen est subitement démis de son poste de gouverneur militaire de la Belgique et du nord de la France.

13 juillet 2004

14 juillet 1944 (J+38)

En Italie, le corps expéditionnaire français (appartenant à la 5ème armée américaine) s’empare de Poggibonsi.

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods.

Sur le front de l’est, le 1er front ukrainien (Konev) entame une nouvelle offensive dans le sud. Le 1er front biélorusse s’empare de Pinsk.

En Allemagne, le conspirateur et résistant allemand, le comte Stauffenberg, est une fois de plus convoqué par le Führer, pour demain, afin de faire rapport sur les renforts attendus. Toutes les recrues disponibles sont nécessaires pour combler l’énorme déficit en hommes en Russie, le groupe d’armées centre a perdu 27 divisions et ne représente plus une force combattante. Hitler déplace ses quartiers généraux à Wolfsschanze (Rastenburg) afin de prendre personnellement en charge la restauration du front du centre, car l’armée Rouge est maintenant à 95 kilomètres de la Prusse de l’est.

Stauffenberg a l’intention de profiter de cette nouvelle rencontre avec le Führer pour tenter de le tuer.

12 juillet 2004

13 juillet 1944 (J+37)

En Italie, le corps expéditionnaire français (appartenant à la 5ème armée américaine) attaque aux alentours de Poggibonsi et Castellina, à environ 32 kilomètres au sud de Florence.

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques occupent Vilna, en Lituanie, suite à plusieurs jours de combats de rue.

En Normandie, la 1ère armée américaine ne fait aucun progrès en direction de St-Lo. On considère maintenant réaliser un assaut formel sur les défenses allemandes situées à l’est de la ville.

11 juillet 2004

12 juillet 1944 (J+36)

En Italie, les bombardements aériens alliés débutent contre le pont Po. Une partie de la 5ème armée américaine progresse. La 88ème division s’empare de Lajatico.

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods.

Sur le front de l’est, le 2ème front balte s’empare de Idritsa.

En Normandie, l’offensive de la 1ère armée américaine en direction de St-Lo, l’amène jusqu’à 3 kilomètres de la ville mais elle rencontre une forte résistance allemande. Hill 192, située à l’est de la ville, est capturée.

10 juillet 2004

11 juillet 1944 (J+35)

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods. À Washington, le président Roosevelt annonce que les États-Unis vont reconnaître le gouvernement provisoire français, dirigé par le général de Gaulle, comme représentant de facto l’autorité pour l’administration civile des territoires libérés de France. Roosevelt mentionne également, lors d’une conférence de presse, qu’il se présentera une nouvelle fois à la présidence si le parti démocrate le désigne :
« Si les gens m’ordonne de poursuivre cette fonction, tel un soldat, je ne pourrai abandonner la ligne de front. »

Sur le front de l’est, d’autres forces soviétiques suppriment la résistance allemande à l’est de Minsk.

En Normandie, les forces allemandes contre-attaquent la 1ère armée américaine. La division allemande Panzerlehr mène l’assaut contre la 9ème division américaine située au sud-ouest de St-Jean de Daye. Les forces américaines tiennent bon. La 2ème armée britannique continue d’avancer lentement. Le 8ème corps d’armée s’empare de Hill au sud-ouest de Caen. L’artillerie navale supporte les opérations autour de la ville.

En Allemagne, le conspirateur et résistant allemand, le comte Stauffenberg, est convoqué à l’Obersalzberg pour faire rapport au Führer sur un ravitaillement très attendu. Il transporte avec lui, sur l’avion le menant à Berchtesgaden, des bombes de fabrication anglaise obtenues des services de renseignement allemand Abwehr. La nuit dernière, à Berlin, les conspirateurs ont pris la décision qu’était venu le moment de tuer Hitler, ainsi que Goering et Himmler, mais ce dernier n’est pas présent à la conférence. Alors qu’il quitte la salle de conférence momentanément, Stauffenberg téléphone au général Olbricht, à Berlin, pour lui faire part de l’absence d’Himmler et il insiste sur le fait qu’il est tout de même en mesure de tuer Hitler et Goering. Le général Olbricht le presse d’attendre un jour de plus afin d’avoir les trois réunis. Le soir, à son retour à Berlin, Stauffenberg rencontre Beck et Olbricht et insiste sur la nécessité de tenter de tuer Hitler dès la prochaine fois, même si Goering et Himmler ne sont pas présents. Tous sont d’accord.

09 juillet 2004

10 juillet 1944 (J+34)

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods. Le président de la France libre, le général Charles de Gaulle, poursuit ses entretiens avec des représentants américains.

Sur le front de l’est, le 2ème front balte lance une offensive couvrant une largeur de 145 kilomètres à l’est de Idritsa. Les forces soviétiques capturent Slonim, occupée auparavant par les forces allemandes du groupe d’armées centre.

De Berlin, Hitler refuse une requête du feld-maréchal Model, commandant du groupe d’armée centre terriblement affaibli, qui demande le repli du groupe d’armées nord derrière Dvina. Le but est de soutenir le groupe d’armées centre et prévenir que le groupe d’armée nord soit coupé en deux par l’avancée des soviétiques dans les Baltiques.

En Normandie, le 8ème corps britannique (appartenant à la 2ème armée) débute de nouvelles attaques en direction de Evrecy. Eterville et Caen sont libérées.

08 juillet 2004

9 juillet 1944 (J+33)

En Italie, une partie de la 5ème armée américaine progresse. La 88ème division américaine s’empare de Volterra et une partie du corps expéditionnaire français atteint Poggibonsi.

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods. Le président de la France libre, le général Charles de Gaulle, poursuit ses entretiens avec des représentants américains.

Dans les îles Mariannes, à Saipan, les forces américaines atteignent Point Marpi et la dernière résistance japonaise est battue. Environ 27,000 japonais sont tués et 1,780 sont faits prisonniers, incluant des civils. Les forces américaines ont perdu 3,400 hommes et 13,000 sont blessés.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques du 3ème front biélorusse s’emparent de Lida, située à 80 kilomètres à l’est de Grodno. Plus au nord, les forces soviétiques atteignent les faubourgs de Vilna en Lituanie.

En Normandie, la 2ème armée britannique pénètre dans la ville de Caen qui a été réduit en un amas de décombres par les bombardements aériens et navals des derniers jours. La 3ème division canadienne et la 1ère division britannique s’emparent d’une bonne partie de la ville au nord de la rivière de l’Orne. Les forces canadiennes s’emparent également de l’aérodrome de Carpiquet. La 1ère armée américaine poursuit ses attaques en direction de St-Lo.

07 juillet 2004

8 juillet 1944 (J+32)

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods. Le président de la France libre, le général Charles de Gaulle, poursuit ses entretiens avec des représentants américains.

Dans les îles Mariannes, les cuirassés américains pilonnent des cibles sur Guam.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques du 1er front biélorusse s’emparent de Baranovichi, située à mi-chemin entre Minsk et Brest-Litovsk.

En Normandie, la 2ème armée britannique attaque en direction de Caen, les troupes britanniques et canadiennes sont tout près de la ville. La 1ère armée américaine est renforcée par 2 divisions arrivant de l’Angleterre. De durs combats ont lieu le long de la route allant de Carentan à Periers.

06 juillet 2004

7 juillet 1944 (J+31)

En Italie, la 5ème armée américaine avance le long de la côte. La 34ème division américaine s’empare de Pignano.

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods. Le président de la France libre, le général Charles de Gaulle, poursuit ses entretiens avec des représentants américains.

Sur le front de l’est, les forces finlandaises complètent leur repli sur la ligne U, au nord du lac Ladoga. En Biélorussie, l’encerclement des 9ème et 4ème armées allemandes se resserrent.

Dans les îles Mariannes, à Saipan, le reste de la garnison japonaise, environ 3,000 hommes, lance l’assaut sur les lignes américaines situées au sud du village Makunsha. Les forces japonaises subissent de lourdes pertes et doivent se replier.

En France occupée, l’ancien ministre de cabinet au franc-parler et anti-collaborateur, Georges Mandel, est exécuté à Fontainebleau sur les ordres du chef de la police de Vichy, Darnand.

En Normandie, la 1ère armée américaine poursuit son offensive en direction de Coutances et St-Lo. Les 7ème, 8ème et 19ème corps d’armée américains attaquent le long d’une ligne allant de La Haye du Puits à Vire, les forces allemandes résistent efficacement. La 2ème armée britannique se prépare à atteindre Caen, le cuirassé HMS Rodney pilonne des positions allemandes autour de la ville et 450 bombardiers lourds de la RAF bombardent également ces positions.

05 juillet 2004

6 juillet 1944 (J+30)

En Italie, une partie de la 8ème armée britannique progresse. La 3ème division polonaise (appartenant au 2ème corps d’armée polonais) s’empare de Osemo, au sud d’Ancona, sur l’adriatique. Les forces allemandes retraitent progressivement, formant une ligne d’une rivière à une autre.

Aux États-Unis, le président de la France libre, Charles de Gaulle, arrive à Washington pour discuter du statut de son administration et de l’aide destinée à ses forces. La conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods.

De Berlin, on annonce que le feld-maréchal Kluge a remplacé le feld-maréchal Rundstedt en tant que commandant en chef de l’ouest.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques du 1er front biélorusse s’emparent de Kovel située à 70 kilomètres à l’est de Dublin. Les forces allemandes retraites. Au sud ouest de Minsk, Svir est libérée.

04 juillet 2004

5 juillet 1944 (J+29)

Aux États-Unis, à Bretton Woods, la conférence monétaire internationale se poursuit.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques éliminent les 9ème et 4ème armées allemandes prises au piège en Biélorussie (environ 100,000 hommes). D’autres forces de l’armée rouge progressent plus à l’ouest.

En Normandie, la 1ère armée américaine s’empare de La Haye du Puits. Au large des côtes de la Normandie, des minis U-Boat allemands sont en opération et coulent 4 petits navires de guerre alliés et endommagent le croiseur britannique Dragon.

03 juillet 2004

4 juillet 1944 (J+28)

Aux États-Unis, à Bretton Woods, la conférence monétaire internationale se poursuit.

Dans les îles Mariannes, une partie de la force opérationnelle américaine 58 attaque l’île de Guam à partir d’un porte-avions.

Sur le front de l’est, le 1er front balte lance des attaques sur le flanc droit du groupe d’armées nord allemand et s’empare de Polotsk. Les soviétiques traversent la frontière est (établie en 1939) de la Pologne et convergent vers l’est de la Prusse. Toutes les réserves du haut commandement allemand sont rapidement mobilisées pour protéger l’Allemagne (pour la première fois depuis le début de la guerre).

En Normandie, les attaquent des 7ème et 8ème corps d’armée américains (appartenant à la 1ère armée) se poursuivent. La 3ème division canadienne (appartenant à la 2ème armée britannique) s’empare du village de Carpiquet à l’ouest de Caen, mais est capable de sécuriser l’aérodrome.

02 juillet 2004

3 juillet 1944 (J+27)

En Italie, les troupes du corps expéditionnaire français (appartenant à la 5ème armée américaine) s’emparent de Siena. D’autres éléments de la 5ème armée atteignent Rosignano. La 8ème armée britannique s’empare de Cortona.

Aux États-Unis, à Bretton Woods, la conférence monétaire internationale se poursuit.

De Berlin, le général Freissner remplace le général Lindemann en tant que commandant du groupe d’armée nord.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques des 1er et 3ème fronts biélorusses complètent la capture de Minsk. La 4ème armée allemande, immobilisée par le 2ème front biélorusse, est maintenant pris au piège dans l’est de la ville. Les pertes allemandes en hommes et en équipement sont sévères (selon les soviétiques 400,000 morts et 158,000 prisonniers allemands). La confusion règne à l’intérieur de la majorité des forces du groupe d’armées centre.

En Normandie, la 1ère armée américaine lance une offensive vers le sud de la péninsule du Cotentin avec l’objectif de former une ligne allant de Coutances jusqu’à St-Lo. Un terrain difficile et le mauvais temps contribuent à freiner l’avancée jusqu’à St-Jean de Daye et La Haye du Puits. Les forces allemandes résistent.

01 juillet 2004

2 juillet 1944 (J+26)

En Italie, les forces alliées avancent vers l’ouest et le centre du pays. Une partie de la 8ème armée britannique s’empare de Foiano.

Aux États-Unis, à Bretton Woods, la conférence monétaire internationale se poursuit.

Dans les îles Mariannes, les forces américaines entreprennent une importante avancée à Saipan. Le village de Garapan est libéré.

Sur le front de l’est, les forces soviétiques coupent plusieurs lignes ferroviaires se dirigeant vers l’ouest en provenance de Minsk.

De Berlin, le feld-maréchal von Rundstedt est relevé de ses fonctions en tant que command en chef des forces de l’ouest, il est remplacé par le feld-maréchal von Kluge.