Sur le front de l’ouest, les éléments de tête du 2ème corps canadien (appartenant à la 1ère armée canadienne) rejoignent les forces qui débarquent à Breskens.
En Allemagne, depuis un certain temps déjà le général Rommel a remarqué que sa maison est surveillée par le S.D.; aujourd’hui il sort à l’extérieur avec son fils de 15 ans pour prendre une marche, son fils ayant reçu une permission temporaire pour soigner son père suite à l’attaque subie le 17 juillet dernier. Les deux hommes portent des revolvers.
Au quartier général de Rastenburg, Hitler reçoit enfin une copie du testament de Hofacker qui incrimine Rommel pour sa participation à la tentative du coup d’état du 20 juillet. Hitler décrète immédiatement sa mise à mort, cependant il réalise la possibilité qu’un scandale éclate en Allemagne si le populaire feld-maréchal, le plus connu de ses généraux, s’apprête à être arrêté et jugé à la cour du peuple. Hitler demande à Keitel qu’on présente à Rommel les preuves de son incrimination et qu’on lui offre le choix de se suicider ou de se faire juger pour trahison à la cour du peuple. S’il choisit de se suicider, on lui fera des funérailles d’état avec tous les honneurs militaires et sa famille ne sera pas importunée.
Vers midi, deux généraux du quartier général de Hitler se rendent à la maison de Rommel, qui est maintenant entourée de troupes SS et de 5 voitures blindées. Un des généraux transporte avec lui du poison. Une fois arrivés ils demandent à parler au feld-maréchal. Le fils de Rommel entend son père monter à l’étage et se diriger dans la chambre de sa mère, puis quelques instants plus tard il entre dans la chambre de son fils.
« Je viens tout juste de dire à ta mère que dans 15 minutes je serai mort. Hitler m’accuse de trahison. En reconnaissance de mes états de service en Afrique, on m’offre la chance de mourir par le poison, la mort survient après 3 secondes. Si j’accepte, aucune des mesures de répression habituelles ne sera intentée contre ma famille et j’aurai des funérailles d’état. Tout a été préparé dans les moindres détails. D’ici un quart d’heure, vous recevrez un appel de l’hôpital d’Ulm pour vous annoncez que je suis mort suite à une lésion cérébral alors que je me rendais à une conférence. »
Rommel, portant son vieux jacket de cuir de l’Afrika Corps et son bâton de feld-maréchal, monte à bord de la voiture des deux généraux. Ils roulent pendant environ 2 kilomètres et s’arrêtent en bordure d’une forêt. Un des généraux demeure assis sur la banquette arrière avec Rommel, alors que l’autre général et le chauffeur quittent la voiture. Quelques minutes plus tard, au retour des deux hommes, le général Rommel est effondré sur la banquette, mort. 15 minutes après avoir fait ses adieux à son époux, madame Rommel reçoit un appel de l’hôpital, le docteur lui annonce que le général Rommel est décédé suite à un anévrisme cérébral.
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