Dans l’Atlantique nord, le transporteur américain Block Island et un contre-torpilleur sont coulés par le sous-marin U-549 avant qu’il ne soit lui-même coulé par les contre-torpilleurs USS Abrens et US Eugene E. Elmore.
En Angleterre, le rapport d’intelligence hebdomadaire des forces expéditionnaires alliées renferme une phrase qui donne des frissons :
« La tendance actuelle du déplacement des forces terrestres allemandes vers la région de Cherbourg tend à démontrer que la région Le Havre-Cherbourg est considérée comme point d’assaut probable par les Allemands, peut-être même le principal point d’assaut ».
On se demande si les Allemands ont réussi à percer le secret de l’opération Overlord. Une bonne nouvelle tout de même, la principale force de Panzer est toujours campée au nord-est de la Seine, avec la 15ème armée.
En préparation de Jour J, les bombardiers du 386ème groupe ont comme objectif la batterie de canons de 16 pouces située à Calais en France. Chaque bombardier transporte 2 bombes de 2000 livres chacune.
À Berlin, le maréchal Busch présente à Hitler la situation de son groupe d’armée du centre situé sur le front de l’Est. On y décèle des signes d’un rassemblement majeur des Soviétiques le long de la ligne occupée par le groupe d’armée centre. Hitler insiste sur la nécessité d’améliorer les fortifications défensives à Vitebsk, Polotsk, Rosh, Mogilev et Bobriusk, et de défendre la région à tous prix.
Au dessus de l’Allemagne, environ 400 bombardiers américains de la 8ème armée de l’air utilisent leur portée maximale pour attaquer des raffineries d’huile et de carburant synthétique en plusieurs endroits. Les dommages ralentissent considérablement la production de carburant pour les avions; le ministre de l’Armement, Albert Speer, évalue que la production est réduite de moitié. Il écrit au général Jodl :
« Je suis tourmenté par la pensée qu’un jour tous les ponts qui traversent le Rhin pourraient être détruits. Selon mes observations récentes, la densité actuelle des bombardements permettrait à l’ennemi d’y arriver. Quelle serait la situation si l’ennemi, après avoir coupé toutes les routes des armées campées dans les territoires occupés de l’ouest, décidait de débarquer dans la mer du Nord en Allemagne plutôt qu’au mur de l’Atlantique ? Un tel débarquement serait probablement réalisable, puisque l’ennemi possède déjà une absolue supériorité dans les airs, un pré requis essentiel pour un débarquement réussi sur le littoral nord de l’Allemagne. Ses pertes seraient certainement moindres qu’un assaut direct au mur de l’Atlantique. »
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