14 juillet 2004

15 juillet 1944 (J+39)

En Italie, les divisions de la 8ème armée britannique lancent des attaques contre des positions allemandes à Arezzo. À l’ouest, la 5ème armée américaine avance en direction de Leghorn. Le corps expéditionnaire français s’empare de Castellina. Le gouvernement italien est de retour à Rome.

Aux États-Unis, la conférence monétaire internationale se poursuit à Bretton Woods.

Sur le front de l’est, le 2ème front balte s’empare de Opochka, située à 48 kilomètres au nord de Idritsa. D’autres forces soviétiques traversent la rivière Niemen en plusieurs endroits à l’ouest et au sud-ouest de Vilna.

En Normandie, une partie de la 1ère armée américaine atteint la banlieue de Lessay, de cet endroit jusqu’à la rivière Taute, la progression est interrompue pour permettre un regroupement des troupes. De durs combats se déroulent près de St-Lo.

Le général Rommel transmet une lettre par télétype à Hitler :
Les troupes se battent héroïquement partout, mais la lutte inégale tire à sa fin. Je me permets de vous priez de tirer vos propres conclusions sans délai. En tant que commandant en chef du groupe d’armées, je considère être mon devoir de vous le signifier clairement.

En Allemagne, le conspirateur et résistant allemand, le comte Stauffenberg, prend l’avion le matin pour s’envoler vers les quartiers généraux du Führer avec une bombe dans son porte-documents. Cette fois, les conspirateurs sont tellement confiant du succès de l’opération qu’ils ont convenu que le signal Valkyrie (qui signifie aux troupes et aux chars de se mettre en marche sur Berlin) serait donné deux heures avant le début de la conférence d’Hitler, qui doit débuter à 13h00. Il ne doit y avoir aucun délai dans le coup d’état.

À 11h00, le général Olbritch envoi le signal Valkyrie I pour Berlin et avant midi les troupes sont en marche vers le centre de la capitale avec l’ordre d’occuper le quartier Wilhelmstrasse. À 13h00, Stauffenberg, son porte-documents à la main, arrive à la salle de conférence du Führer. Il donne son rapport sur l’état des renforts puis s’absente suffisamment longtemps pour téléphoner à Olbritch à Berlin afin de lui dire, selon un code préétabli, qu’Hitler est présent et qu’il a l’intention de retourner à la réunion pour faire exploser la bombe. Olbritch l’informe que les troupes sont déjà en marche vers Berlin. Enfin le succès de l’opération semble assuré, mais lorsque Stauffenberg revient dans la salle, Hitler n’y est plus et ne revient pas.

Stauffenberg, inconsolable, s’empresse de téléphoner à Olbritch pour lui apprendre la nouvelle. Le général annule frénétiquement l’alarme Valkyrie et les troupes font marche arrière vers leurs casernes aussi rapidement que discrètement.

Les conspirateurs se réunissent à Berlin au retour de Stauffenberg. Goerdeler désire recourir à ce qu’il appelle « La solution de l’ouest ». Il propose à Beck qu’ensemble ils se rendent à paris en avion pour s’entretenir avec le feld-maréchal von Kluge sur la possibilité d’obtenir un armistice à l’ouest, dans laquelle les alliés de l’ouest promettraient de ne pas franchir la frontière franco-germanique. Cela permettra d’expédier les armées de l’ouest vers le front de l’est afin de sauver le Reich des Russes et des bolcheviques.

Beck est plus lucide, l’idée de pouvoir obtenir maintenant une paix séparée avec l’ouest est pour lui une lubie. Le complot d’assassiner Hitler et de renverser le nazisme doit être réalisé à tout prix, argumente Beck, et même si ce n’est pour sauver l’honneur de l’Allemagne. Stauffenberg est d’accord, il jure qu’il n’échouera pas la prochaine fois. Le général Olbritch, qui s’est fait remettre à sa place par Keitel pour avoir déplacer ses troupes à Berlin, déclare qu’il ne veut plus prendre ce risque une nouvelle fois, puisque cela démasquerait tout le complot. Il s’en est tiré tout juste en donnant comme explications à Keitel et Fromm qu’il s’agissait d’un exercice. Cette crainte force à mettre en marche les troupes uniquement lorsqu’il sera connu assurément qu’Hitler est mort.

Cette marche prématurée des troupes vers Berlin a éveillé les soupçons de l’OKW. Un des leaders du complot dans l’ouest, le général von Falkenhausen est subitement démis de son poste de gouverneur militaire de la Belgique et du nord de la France.

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