15 avril 2005

16 avril 1945 (J+314)

Sur le front de l’ouest, des unités de la 7ème armée américaine atteignent les abords de Nuremberg. Le camp spécial de prisonniers de guerre de Colditz est libéré par d’autres unités alliées.

Sur le front de l’est, vers 3 heures du matin, les Soviétiques lancent l’offensive finale sur Berlin avec l’aide du 1er front biélorusse à l’est (maréchal Zhukov) et le 1er front ukrainien au sud-ouest (maréchal Konev). Les 2 fronts forment un total de 20 armées, plus de 2 millions d’hommes, 6000 chars, 6000 avions et environ 16000 pièces d’artillerie. Les deux maréchaux russes débutent une course discrète, astucieusement encouragée par Staline, pour la conquête du trophée : Berlin.

Le maréchal Zhukov donne son ordre de bataille :

« L’ennemi doit être écrasé sur la route la plus courte qui mène à Berlin. Vous devez vous emparez de la capitale de l’Allemagne fasciste et hisser le drapeau de la victoire au-dessus de la ville! »

Toutes les pièces d’artillerie entre en action formant un mur d’éclairs qui arrachent de grands lambeaux de terre et enflamment des forêts entières. À Berlin les sirènes hurlent, les lignes téléphoniques se bloquent et la ville entière tremble sous le feu de l’artillerie de l’Armée rouge.

Après une demi-heure le bruit infernal s’arrête pour faire place au silence. Les Soviétiques allument en même temps 143 projecteurs séparés de 180 mètres, ils éclairent à l’horizontal le champ de bataille. L’objectif est d’aveugler l’ennemi qui est maintenant sonné et probablement découragé, inapte au combat. Cependant l’épaisse fumée du feu d’artillerie complique la manœuvre et le haut commandement soviétique a mal jugé le terrain qui s’avère difficile, il est traversé de canaux et inondé. Les transports de troupes et les équipements lourds s’enfoncent dans la vase et doivent être abandonnés. Pire encore, tout juste avant le début de l’assaut, le général Allemand Heinrici, qui connaît bien les tactiques des commandants russes, avait fait replier ses unités défensives loin derrière; ainsi le feu soviétique a largement manqué sa cible. Les Soviétiques perdent beaucoup d’hommes. Zhukov est désespéré et subit la pression de Staline qui est furieux. Il donne l’ordre à ses deux armées de chars d’entrer en action. Les chars n’obtiennent pas plus de résultats, c’est un deuxième échec pour les forces soviétiques.

Dans le Bunker, sous la chancellerie du Reich à Berlin, l’attaque était attendue depuis plusieurs jours avec un mélange d’impatience et de résignation. Les premiers rapports indiquent que l’ennemi ne réussi pas à avancer, ce qui provoque un sentiment d’espoir irrationnel que la victoire est encore possible. Malgré cela Hitler donner l’ordre pour qu’on prépare la défense des édifices gouvernementaux et plus particulièrement le terrain autour de la chancellerie.

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