21 avril 2005

22 avril 1945 (J+320)

En Italie, des unités des 2ème et 4ème corps américains (appartenant à la 5ème armée américaine) atteignent la rivière Penaro sur leur chemin vers la rivière Po. Modena est libérée sur le flanc gauche.

Sur le front de l’ouest, des unités de la 7ème armée américaine traversent le Danube à Dilingen et Baldingen.

Dans le Bunker, des rumeurs courent à l’effet que le général Weidling a transféré son poste de commandement du sud-est de Berlin vers Döberitz, dans la partie ouest de la ville. Lorsque Hitler est mis au courant de cette action non autorisée du général, il donne l’ordre qu’on le relève immédiatement de son commandement, qu’il soit jugé par la cour martiale et exécuté. Le général se rend immédiatement au Bunker, dans un corridor il croise les généraux Krebs et Burgdorf et leur demande pourquoi il doit être exécuté. Il décrit la situation dans son secteur du front et convainc les deux hommes que son poste de commandement au sud-ouest de Berlin n’est qu’à 2 kilomètres de la ligne de combat. Les deux généraux deviennent plus aimables et décident de l’accompagner au quartier général d’Hitler.

Le visage d’Hitler est bouffi et ses yeux sont fiévreux, il est assis et sa jambe gauche ne cesse de bouger. Lorsque Weidling commence à lui expliquer la situation dans sa zone de défense, Hitler le coupe pour lui dire qu’il doit suivre son plan d’exécution pour la défense de Berlin. Les Russes doivent d’abord être éliminés du sud-ouest de la ville par les unités de Steiner et Busse puis, au même moment, d’autres forces combattront les Russes dans le nord de la ville. Finalement les deux groupes se rejoindront pour la bataille finale. Hitler met fin à la discussion, Weidling est épargné et peut retourner à son poste de commandement.

Vers 15h00 débute la conférence sur la situation. Hitler écoute un rapport expliquant que les Soviétiques ont réussi à percer le front au nord de l’Oder. D’autres rapports indiquent que l’ennemi s’est emparé de Zossen au sud et avance vers Stahnsdorf. Hitler brise le silence et demande des informations sur le groupe de combat de Steiner. Les généraux essaient de gagner du temps en lui donnant des informations contradictoires. Krebs admet finalement que l’attaque tant attendue de Steiner ne s’est jamais réalisée. Hitler est silencieux et rumine quelque chose, puis l’orage éclate. Fou de rage, Hitler bondi de sa chaise et jette les crayons de couleur qu’il transporte sur lui en travers de la table. Il se met ensuite à crier, cherche ses mots, il traite tout le monde de lâche et de déloyal. Il injure les généraux, condamne leur constante résistance contre laquelle il doit constamment se battre. Pendant des années il n’a été entouré que de traîtres. Tous sont figés dans l’embarras alors qu’Hitler gesticule et fait les cents pas dans la pièce étroite. À plusieurs reprises il essai de se ressaisir, mais à chaque fois il explose davantage. Il frappe son poing dans la paume de sa main, des larmes coulent sur ses joues. Il répète sans cesse que dans ces circonstances il ne peut plus diriger; il gaspille sa salive à donner des ordres. Il s’écrie :

« La guerre est perdue! Mais messieurs si vous croyiez que je vais quitter Berlin, vous vous trompez grandement! Je préférerais me mettre une balle dans la tête!»

Hitler quitte la salle de conférence, il est voûté et pâle, il se rend à ses quartiers privés sans dire un mot. Bormann ne cesse de répéter à quiconque que le Führer ne pouvais être sérieux quand il a dit qu’il préférerait se tuer.

Plus tard Goebbels s’entretien en privé avec Hitler qui lui réaffirme son intention de demeurer dans le Bunker à Berlin. Après cet entretien, Goebbels informe la secrétaire Traudl Junge que sa femme et ses six enfants vont emménagés dans le Bunker aujourd’hui même.

Après avoir regagné ses esprits, Hitler retourne à la salle de conférence. Il annonce que la fin est proche, que c’est sans espoir. Presque tous ceux présents dans la salle le contredisent, faisant valoir qu’il reste encore plusieurs unités de combat : l’armée du général Wenck qui s’approche, les troupes de Busse et non le moindre, le groupe d’armées qui est dans la région de Dresde sous le commandement du feld-maréchal Schörner. Hitler répond en haussant les épaules « Faites ce que vous voulez, je ne donne plus d’ordres maintenant.» Un long silence suit. Hitler leur dit qu’il va attendre la mort dans la capitale du Reich, il ne se laissera pas convaincre de quitter, il n’aurait dû jamais quitter ses quartiers généraux à Rastenburg en Prusse orientale. Contrairement à ses plans antérieurs, il ne confrontera pas les Russes l’arme à la main, il ne veut pas prendre le risque d’être blessé et de tomber aux mains de l’ennemi. Pour être certain qu’il ne reviendra pas sur sa décision, il dicte immédiatement une annonce publique dans laquelle il indique qu’il va demeurer à Berlin et prendre en charge personnellement la défense de la ville.

Il se retire une fois de plus dans ses quartiers. Il demande à son assistant, Julius Shaub, de rassembler ses papiers personnels, de les amener au jardin et de les brûler. Faisant face aux rapports alarmants indiquant que les troupes soviétiques s’apprêtent à attaquer le centre de la ville de tous les côtés, il place le général SS, Wilhelm Mohnke, sous son commandement personnel et le nomme à la tête des 4000 SS de la ville. Puis, il demande à Keitel, Jodl et leurs chefs d’état-major de se rendre à Berchtesgaden et, conjointement avec Göring, prendre toutes les décisions nécessaires là-bas. Keitel refuse de se rendre à Berchtesgaden et tente de convaincre Hitler de quitter Berlin. Hitler lui dit qu’il ne veut plus rien entendre du genre et lui demande de sortir.

En sortant des quartiers de Hitler, Keitel se tourne vers Jodl pour lui dire :

« C’est véritablement la fin »

4 commentaires:

Anonyme a dit...

bien fait mais trop long

Anonyme a dit...

Attention à l'orthographe des verbes...

Anonyme a dit...

Au risque de romancer...

Anonyme a dit...

Ce texte se trouve dans "Les derniers jours de Hitler" de Joachim Fest. On remarque que Hitler devient enfin réaliste de la situation allemande : la guerre est perdue. C'est le début de la fin pour l'Allemagne nationale-socialiste.