En Italie, les unités de la 5ème armée américaine et de la 8ème armée britannique atteignent la rivière Po. Des unités de la 5ème armée américaine parviennent à traverser la rivière au sud de Mantua.
Sur le front de l’est, le 1er front ukrainien et le 1er front biélorusse s’approchent de Berlin. Derrière eux, les Soviétiques s’emparent de Frankfurt et Cottbus.
Dans le Bunker, en après-midi, un télégramme est reçu de Berchtesgaden. Il provient de Göring qui demande si la décision de Hitler de « rester dans la forteresse de Berlin » invoque le décret du 29 juin 1941 qui le nomme lui, le Reich Marchal, successeur du Führer avec les pleins pouvoirs dans le cas où Hitler est frappé d’incapacité. Le télégramme demande une réponse avant 22h00 et se termine par ces mots : « Puisse Dieu vous protéger et j’espère toujours que vous déciderez de quitter Berlin pour venir ici ». Même si Bormann, un vieil adversaire de Göring, tente par tous les moyens de faire paraître le télégramme comme un ultimatum, Hitler garde son calme.
Dans la soirée, Albert Speer se rend au Bunker, il est rempli d’émotions conflictuelles. Il remarque le relâchement dans la discipline : les gens fument dans l’antichambre et des bouteilles de vin à demi vide traînent un peu partout. Seulement quelques rares personnes se lèvent lorsque Hitler entre dans une pièce et peu cesse leurs conversations lorsqu’il passe tout près.
Hitler apparaît mélancolique mais calme et parle de la mort comme si elle serait une libération. Contrairement aux attentes, il ne s’emporte pas lorsque Speer lui confesse qu’il a désobéi à ses ordres concernant la mise en place de la politique de la terre brûlée. Hitler est plutôt perdu dans ses pensées et ses yeux se remplissent de larmes à plusieurs reprises pendant leur entretien. Quelques heures plus tard, Hitler fait ses adieux à Speer dans une indifférence presque méprisante, comme si l’architecte n’avait plus d’affaire là.
Vers 18h00, un autre télégramme de Göring est reçu. Il convoque le ministre des affaires étrangères, Joachim von Ribbentrop, à Berchtesgaden aussitôt que le décret entrera en vigueur. Cette fois, Bormann réussi à enrager Hitler qui déclare qu’un coup d’état est en cours. Il accuse Göring de paresse et d’échec, d’avoir « rendu possible la corruption dans notre nation », il le traite de drogué à la morphine et devient de plus en plus agité et fini par pleurer comme un enfant.
Une fois calmé, Hitler donne son accord concernant un message radio écrit par Bormann. Dans le message on accuse Göring de haute trahison, qui, comme tout le monde le sait, est coupable de la peine de mort. Hitler est prêt à ne pas se rendre jusqu’à cet extrême si Göring démissionne de toutes ses fonctions et renonce à son droit de lui succéder comme Führer. Puis Hitler retombe dans une complète apathie et fait remarquer que plus rien ne compte dorénavant. « Laissons Göring s’occuper des négociations pour la capitulation. Si la guerre est perdue, ça n’a plus d’importance qui s’en occupe ». Mais peu de temps après, sa colère refait surface et ordonne au commandant SS du bureau d’Obersalzberg d’arrêter Göring et tout son personnel.
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