20 avril 2005

21 avril 1945 (J+319)

En Italie, des unités du 2ème corps polonais (appartenant à la 8ème armée britannique) s’emparent de Bologne. Des unités du 2ème corps américain (appartenant à la 5ème armée américaine) entrent dans la ville quelques heures plus tard. La 5ème armée américaine progresse maintenant rapidement vers la plaine Lombarde. À l’est de Bologne, la 8ème armée britannique progresse rapidement également.

À Moscou, un traité d’assistance mutuel est conclu entre le gouvernement soviétique et le gouvernement provisoire polonais du comité de Lublin. Cela confère une légitimité à ce gouvernement polonais communiste alors que le gouvernement polonais en exile à Londres continue de recevoir l’appui des pays de l’ouest.

Sur le front de l’est
, les unités de tête du 1er front biélorusse atteignent la banlieue ouest de Berlin. Pendant ce temps, le 1er front ukrainien attaque au nord depuis Dresde.

Dans le Bunker, vers 9h00 le matin, deux heures plus tôt que d’habitude, on réveille Hitler pour l’informer que l’artillerie soviétique pilonne le centre de la ville. Plus tard, les nouvelles indiquent que la porte Brandebourg, le Reichstag et même la station Friedrichstrasse ont été frappées par des obus pratiquement au même moment.

Peu de temps après, Hitler, pas encore rasé et visiblement affolé entre dans l’antichambre. « Que se passe-t-il ? D’où proviennent ces tirs ? » Burgdorf lui explique que le centre de la ville est pilonné apparemment depuis une position située au nord-est de Zossen. Hitler pâli, « Est-ce que les Russes sont déjà tout près ? » Puis il téléphone au général Karl Koller, le chef d’état-major de la Luftwaffe.

Hitler - « Saviez-vous que Berlin est sous le feu de l’artillerie ? Le centre de la ville. N’entendez-vous pas ? »

Koller - « Non! Je suis dans le parc Werder »

Hitler - « Nous croyons que la ville subit le feu d’une artillerie de longue portée, une batterie de gros calibre. Les Russes auraient capturés un pont ferroviaire sur l’Oder. La Luftwaffe doit repérer cette batterie immédiatement et la détruire. »

Koller – « L’ennemi n’a pas capturé de pont ferroviaire sur l’Oder. Peut-être se sont-ils emparés d’une de nos batterie lourde pour la retournée contre nous. Mais ces tirs proviennent probablement de canons de calibre intermédiaire utilisé par l’armée de terre russe; avec ce calibre ils parviennent à atteindre le centre de la ville ? »

S’ensuit un long débat entre les deux hommes à propos du pont ferroviaire et, si oui ou non, l’artillerie de l’armée est en mesure d’atteindre le centre de la ville. Hitler insiste pour qu’on repère cette batterie immédiatement pour l’attaquer. Il donne 10 minutes pour qu’on lui rapporte la position de cette batterie…

Plus tard, Hitler reprend le téléphone; il veut avoir les chiffres concernant la progression du déploiement d’avions au sud de Berlin. Koller lui répond qu’il ne peut obtenir cette information immédiatement parce que les lignes de communication avec les troupes ne fonctionnent pas bien. Hitler téléphone ensuite à plusieurs reprises à Koller, pour enfin perdre patience. Sa voix est agitée :

« Avez-vous encore des doutes concernant mes ordres ? Toutes les forces de la Luftwaffe dans la zone nord qui peuvent servir au combat terrestre doivent immédiatement être envoyées à Steiner. Tous ceux qui retiennent des unités le paieront de leur vie dans cinq heures. Votre propre tête est en jeu. »

Dans la soirée, Walter Hewel, le ministre des affaires étrangères pour qui Hitler a grand estime, lui demande des instructions de dernières minutes et lui rappelle que c’est la dernière chance pour une action politique. Hitler se lève et quitte lentement la pièce, traînant ses pieds, en disant d’une voix presque douce :

« Politique ? Je ne fais plus de politique dorénavant. Je déteste la politique. Lorsque je serai mort, vous aurez un tas de décisions politiques à prendre. »

Aucun commentaire: